Si l’architecture m’était contée 3/5 : la Belle à la végétalisation exubérante

Rédigé par

Le Moniteur

1362 Dernière modification le 03/01/2018 - 10:04
Si l’architecture m’était contée 3/5 : la Belle à la végétalisation exubérante

A l’issue d’une enquête qui n’a été ni longue ni minutieuse, la rédaction du « Moniteur » est en mesure de révéler combien les contes de fées et autres récits du même acabit véhiculent de fariboles sur l’art de bâtir. Le château enchanteur ou la cabane en sucreries, tous jolis, tous séduisants, voilà qui est à peu près aussi crédible que l’existence du père Noël. La preuve aujourd’hui avec une Belle au bois pas vraiment dormant. Il s’agissait davantage d’une tentative de végétalisation du bâti extrêmement vivace.

Il était une fois un conte de fées… que l’on raconta vraiment n’importe comment. La Belle au bois dormant, pour beaucoup d’entre nous, est l’histoire une Princesse assoupie au beau milieu d’une forêt, elle aussi, plutôt inerte. La jolie fut éveillée par un doux baiser d’un Prince (évidemment). Et comme il se doit, « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Il faut pourtant rétablir la vérité. Et relire ce que Charles Perrault écrivit en 1697.

Des marmots d’abord, ils n’en eurent que deux. Il n’y pas vraiment de quoi stupéfier nos contemporains puisque cela correspond peu ou prou au taux de fécondité actuel, en France. Ensuite, « mariés »… il faut le dire vite. Toujours d’après Perrault, le mariage ne fut vraiment officiel que deux ans après le bécot initial. Mais gardons-nous de juger, ni l’union libre ni le fameux bisou. Ainsi nous n’emboîterons pas le pas de cette avocate britannique qui voudrait aujourd’hui faire supprimer le récit des listes de lectures scolaires au motif qu’embrasser une femme endormie est l’acte d’un prédateur sexuel.
Lire la suite sur LeMoniteur.fr

© Paul Meyerheim / Collection Pitt/Kharbine-Tapabor - Dans le château de la Belle au bois dormant, le Prince dut batailler contre des aubépines proliférantes

Article publié sur Le Moniteur
Consulter la source

Partager :