[Cas pratique] Les Nouveaux Echats III : Une démarche bas carbone « incubatrice » sur le territoire
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Dernière modification le 03/04/2019 - 11:06
![[Cas pratique] Les Nouveaux Echats III : Une démarche bas carbone « incubatrice » sur le territoire](https://www.construction21.org/france/data/sources/users/13317/echats-iii-ecoquartier.jpg)
A la suite de la cinquième édition de C'Positif du 19 Mars 2019, NOVABUILD a choisi de mettre en avant le projet porté par le groupe ALTER : Les Nouveaux Echats III
Novabuild : Quels sont, selon-vous, les facteurs qui contribuent à la réussite de votre entreprise ?
ALTER est L’outil d’aménagement privilégié des collectivités du Maine-et-Loire du fait de l’ingénierie que nous mobilisons au service des enjeux et objectifs des territoires aussi divers qu’ils soient. Nous les accompagnons dans la mise en œuvre d’écoquartiers, de parcs d’activités, d’équipements publics, de projets d’énergies renouvelables et d’immobilier d’entreprise. En faisant appel à nous, les collectivités gardent la maitrise de leurs projets à tous niveaux.
Novabuild : Quelle place accordez-vous à l’innovation et à la R&D ? (effectif dédié à la R&D, brevets, ressources matérielles, philosophie, etc…)
otre environnement est soumis à des turbulences de plus en plus nombreuses, répétées et intenses : nous sommes à « un tournant ». Cette période interroge les enjeux auxquels sont liés les projets des collectivités. Par conséquent, nous devons nous questionner sans cesse sur les moyens à mettre en œuvre pour y répondre. En intégrant le groupement de R&D « Quartier E+C- » piloté par l’ADEME et le CSTB, nous formalisons davantage cette posture de recherche d’innovation afin d’être toujours plus résilient à l’avenir.
Novabuild : Vous êtes membre du cluster Novabuild, quels sont les bénéfices apportés par ce réseau ?
Face aux enjeux de plus en plus urgents et complexes, le réseau Novabuild nous permet d’avancer au sein d’un écosystème d’acteurs conscients de ce contexte. Cela nous ouvre ainsi davantage et plus rapidement des opportunités de partenariats pour répondre aux problématiques des territoires.
Pouvez-vous nous présenter votre projet ?
Maître d'ouvrage : Commune de Beaucouzé
Maitre d’ouvrage délégué : Alter public
Maitre d’ouvrage délégué : Alter public
Architecte-urbaniste : Agence Johanne-SAN (Johanne Guichard et Marie-Hélène Uzureau)
Maitre d'œuvre paysage et infrastructures : Landscap U Need (Sophie Richard) et LIGEIS (Michel Le Gall)
Assistance à Maitrise d’Ouvrage : Claude Figureau (consultant Biodiversité), AIA Environnement (stratégie bas-carbone) et Wigwam conseil (animation en intelligence collective).
Assistance à Maitrise d’Ouvrage : Claude Figureau (consultant Biodiversité), AIA Environnement (stratégie bas-carbone) et Wigwam conseil (animation en intelligence collective).
Surface de plancher : 32 800 m²
Bilan d’opération : 11 millions d’€uros HT en dépenses et en recettes (au 31/12/2017)
Novabuild : Pouvez-vous nous décrire la particularité de ce projet ?
L’ambition de cette écoquartier est d’apporter de la plus-value au territoire en s’appuyant sur ses potentiels afin de les révéler.
L’enjeu est de créer les conditions écologiques favorables à l’émergence de la biodiversité tout en accueillant des lieux de rencontre récréatifs et d’intégrer le temps long du végétal comme principe fondateur du projet d’aménagement et comme support pédagogique pour les écoles et Agrocampus Ouest.
A travers le projet des Echats, l’ambition de Beaucouzé, com¬mune pavillonnaire de la première couronne d’Angers Loire Métropole, est de relever le défi du territoire Bas Carbone. En effet, l'indicateur carbone permet d'interroger notre rapport à la perméabilité du sol, à l'acte de bien construire, aux modes de déplacements alternatifs et à toutes les sources de mutualisation.
L’enjeu est de créer les conditions écologiques favorables à l’émergence de la biodiversité tout en accueillant des lieux de rencontre récréatifs et d’intégrer le temps long du végétal comme principe fondateur du projet d’aménagement et comme support pédagogique pour les écoles et Agrocampus Ouest.
A travers le projet des Echats, l’ambition de Beaucouzé, com¬mune pavillonnaire de la première couronne d’Angers Loire Métropole, est de relever le défi du territoire Bas Carbone. En effet, l'indicateur carbone permet d'interroger notre rapport à la perméabilité du sol, à l'acte de bien construire, aux modes de déplacements alternatifs et à toutes les sources de mutualisation.
Novabuild : Vous avez participé au C’Positif de Novabuild, pourquoi avez-vous présenté votre candidature ?
Outre la visibilité que cette participation peut donner au projet, cette action de communication a surtout pour objectif de faire connaitre ce que nous mettons en œuvre sur ce projet afin d’y agréger par deux biais les acteurs de l’écosystème Novabuild voire au-delà. D’une part, au regard du côté expérimental de l’Ecoquartier des Nouveaux Echats, il s’agit pour l’équipe projet de bénéficier de regards et expertises extérieurs. D’autre part, avoir la possibilité d’intégrer au projet de nouveaux acteurs porteurs de solutions aux défis que nous essayons de relever.
Outre la visibilité que cette participation peut donner au projet, cette action de communication a surtout pour objectif de faire connaitre ce que nous mettons en œuvre sur ce projet afin d’y agréger par deux biais les acteurs de l’écosystème Novabuild voire au-delà. D’une part, au regard du côté expérimental de l’Ecoquartier des Nouveaux Echats, il s’agit pour l’équipe projet de bénéficier de regards et expertises extérieurs. D’autre part, avoir la possibilité d’intégrer au projet de nouveaux acteurs porteurs de solutions aux défis que nous essayons de relever.
Novabuild : Quels ont été les principaux freins rencontrés ? Les leviers utilisés ?
Permettre la couture entre espaces naturels et l’urbanisation, tout en créant les conditions favorables à l’émergence de formes urbaines désirées et intégrées dans leur environnement, est l’un des enjeux majeurs de la démarche. Toute la démarche de projet est axée dans ce sens pour répondre à nos contradictions : répondre aux aspirations plus respectueuses de l’environnement de la société dans son ensemble tout en apportant des réponses opérationnelles dans ce sens et acceptées par chaque habitant. L’animation d’ateliers d’intelligence collective avec tous les acteurs de la chaine de production du logement jusqu’à l’habitant, la composition urbaine qui s’appuie sur l’épaisseur végétale et la biodiversité, la participation des écoles et des habitants aux plantations, l’accompagnement des porteurs de projets sur les dimensions énergie et carbone : tous ces leviers participent à une autre manière de concevoir la ville en résilience.
Permettre la couture entre espaces naturels et l’urbanisation, tout en créant les conditions favorables à l’émergence de formes urbaines désirées et intégrées dans leur environnement, est l’un des enjeux majeurs de la démarche. Toute la démarche de projet est axée dans ce sens pour répondre à nos contradictions : répondre aux aspirations plus respectueuses de l’environnement de la société dans son ensemble tout en apportant des réponses opérationnelles dans ce sens et acceptées par chaque habitant. L’animation d’ateliers d’intelligence collective avec tous les acteurs de la chaine de production du logement jusqu’à l’habitant, la composition urbaine qui s’appuie sur l’épaisseur végétale et la biodiversité, la participation des écoles et des habitants aux plantations, l’accompagnement des porteurs de projets sur les dimensions énergie et carbone : tous ces leviers participent à une autre manière de concevoir la ville en résilience.
Novabuild : Quels sont les atouts de ce projet ?
Ce projet a dès le départ été conçu pour répondre aux objectifs politiques des élus de Beaucouzé, à savoir favoriser la mixité sociales et des formes urbaines, et diminuer l’impact environnement de sa réalisation. Néanmoins, il n’était pas programmé pour devenir l’un des écoquartiers les plus ambitieux dans ce sens à l’échelle nationale. Il en est arrivé là aujourd’hui du fait d’un volontarisme politique assez rare dans le sens où les élus sont conscients des enjeux qui découlent de la mise en œuvre opérationnelle de leurs objectifs politiques. Ils portent la stratégie et les choix afférents notamment en termes d’ingénierie à mobiliser notamment auprès des particuliers afin de les accompagner pour qu’ils atteignent les objectifs que nous leur fixons. De ce fait, l’un des points forts de l’écoquartier réside dans la culture de projet qui est sans cesse alimentée.
Petit à petit, le projet a intégré une démarche incubatrice qui part le biais des émissions de gaz à effet de serre aborde toutes les thématiques qui font la ville : de l’aménagement à l’alimentation en passant par la mobilité et les biens de consommation. Nous nous concentrons bien évidemment sur les champs que nous maitrisons directement : l’aménagement de l’espace public et la construction. Néanmoins nous essayons également de faire bouger les lignes sur les autres thématiques en offrant aux différents acteurs qui font la ville un territoire de projet propice aux changements et donc à l’expérimentation. Ce qui donne lieu à de nouveaux partenariats locaux et nationaux qui viennent enrichir la culture de projet, apporter des pistes de solution et renforcer le cap du projet. Toujours selon un processus itératif nous permettant de tester avant de valider.
Ce projet a dès le départ été conçu pour répondre aux objectifs politiques des élus de Beaucouzé, à savoir favoriser la mixité sociales et des formes urbaines, et diminuer l’impact environnement de sa réalisation. Néanmoins, il n’était pas programmé pour devenir l’un des écoquartiers les plus ambitieux dans ce sens à l’échelle nationale. Il en est arrivé là aujourd’hui du fait d’un volontarisme politique assez rare dans le sens où les élus sont conscients des enjeux qui découlent de la mise en œuvre opérationnelle de leurs objectifs politiques. Ils portent la stratégie et les choix afférents notamment en termes d’ingénierie à mobiliser notamment auprès des particuliers afin de les accompagner pour qu’ils atteignent les objectifs que nous leur fixons. De ce fait, l’un des points forts de l’écoquartier réside dans la culture de projet qui est sans cesse alimentée.
Petit à petit, le projet a intégré une démarche incubatrice qui part le biais des émissions de gaz à effet de serre aborde toutes les thématiques qui font la ville : de l’aménagement à l’alimentation en passant par la mobilité et les biens de consommation. Nous nous concentrons bien évidemment sur les champs que nous maitrisons directement : l’aménagement de l’espace public et la construction. Néanmoins nous essayons également de faire bouger les lignes sur les autres thématiques en offrant aux différents acteurs qui font la ville un territoire de projet propice aux changements et donc à l’expérimentation. Ce qui donne lieu à de nouveaux partenariats locaux et nationaux qui viennent enrichir la culture de projet, apporter des pistes de solution et renforcer le cap du projet. Toujours selon un processus itératif nous permettant de tester avant de valider.
Novabuild : D’un point de vue personnel, que retirez-vous d’une expérience comme celle-ci? Qu’avez-vous appris ? Quelle satisfaction personnelle en retirez-vous ?
Cette expérience toujours en cours est incroyablement enrichissante car nous travaillons au quotidien, de manière concrète et pragmatique, à développer autrement un morceau de ville qui essaie d’expérimenter de nouvelles solutions d’aménagement, de construction, de déplacements, qui permettront peut-être à la ville de se régénérer pour faire face aux enjeux.
Dans ce sens, le travail en intelligence collective, lorsqu’il est mené de manière très professionnelle, donne une puissance au projet lui permettant d’aller bien plus loin que prévu.
Cette expérience toujours en cours est incroyablement enrichissante car nous travaillons au quotidien, de manière concrète et pragmatique, à développer autrement un morceau de ville qui essaie d’expérimenter de nouvelles solutions d’aménagement, de construction, de déplacements, qui permettront peut-être à la ville de se régénérer pour faire face aux enjeux.
Dans ce sens, le travail en intelligence collective, lorsqu’il est mené de manière très professionnelle, donne une puissance au projet lui permettant d’aller bien plus loin que prévu.
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