La tour à énergie positive de Strasbourg s’achève

Rédigé par

Le Moniteur

1661 Dernière modification le 21/07/2017 - 07:29
La tour à énergie positive de Strasbourg s’achève
L’immeuble de 16 étages pour 63 logements, fruit de l’initiative de l’ingénieriste Elithis, approche de la fin de son chantier. Sa livraison est prévue au début décembre. Il se présente comme pionnier de la construction de grande hauteur pour l’habitat qui soit capable de dégager un léger excédent entre production et consommation d’énergie.

La Tour Elithis à énergie positive dresse ses derniers étages à Strasbourg, prête à sa livraison, en décembre prochain. Imaginée par le groupe d’ingénierie du même nom basé à Dijonelle se présente comme la première construction en hauteur de logements en France, sinon dans le monde, à afficher un bilan énergétique positif. Selon Elithis, l’ensemble de ses consommations annuelles d’énergie primaire (mesurées à 21 degrés) se situeront à 88,3 Kwhep par mètre carré, pour une production d’énergie renouvelable de 90,1 Kwh. «Nous démontrons en outre la capacité à réaliser cette performance à coût de construction maîtrisé, puisqu’il se limite à 1 300 euros au mètre carré», complète Thierry Bièvre, président d’Elithis, précisant que la modélisation numérique a aidé grandement à tenir ce cadre budgétaire.

 

Façade nord élancée

Pour atteindre ses objectifs, le projet combine plusieurs facteurs. Sa conception est «bioclimatique».L’agence d’architecture X-TU a dessiné une façade sud très généreuse, support d’amples baies vitrées, en contraste avec une façade nord en forme de «proue» — la tour prend place sur d’anciennes emprises portuaires — très étroite, comme élancée: l’exposition au vent et au froid est ainsi réduite au minimum. L’ensemble donne à la tour une forme aérodynamique.

La forme de la tour s’inspire du passé historique du site d’implantation, un ensemble de silos portuaires. Elle culmine à 57 mètres.

 

Pour la structure, le matériau béton déploie tous les atouts de son inertie thermique. L’isolation extérieure en laine de verre de 20 cm d’épaisseur procure une résistance thermique R de 5,7 m2.K/W. La ventilation fonctionne en double flux (avec un échangeur de chaleur à rendement annoncé de 91 %) en mode «standard» mais elle est programmée pour basculer automatiquement en simple flux en basse saison (configuration d’été). Elle est intégrée au faux plancher, comme l’ensemble des gaines techniques, autre originalité du programme, qui applique à l’habitat ce principe plus répandu dans la construction tertiaire.

Photovoltaïque et réseau de chaleur

Du côté des énergies renouvelables, leur production est assurée par plusieurs dispositifs de panneaux photovoltaïques d’un total de 1 400 m2: sur le toit, mais aussi de façon verticale sur les façades Est et Sud. En outre, l’immeuble sera connecté au réseau de chaleur urbain local qui recourt à 70 % à l’énergie renouvelable (biomasse). Il intègre une récupération des calories sur les eaux grises.

 

Lire la suite de l'article sur Le Moniteur.fr
Consulter la source

Partager :