"La qualité de l'air intérieur est un vrai enjeu du Plan de rénovation"

1289 Dernière modification le 21/09/2018 - 11:39

ENTRETIEN EXCLUSIF. Marjolaine Meynier-Millefert, co-animatrice du Plan de rénovation énergétique de l'habitat, s'exprime dans Batiactu sur la qualité de l'air intérieur des bâtiments à l'occasion de la Journée nationale de la qualité de l'air 2018. Pour elle, les travaux d'amélioration ont un double intérêt, à la fois énergétique mais également sociétal.

Ce mercredi 19 septembre 2018 était la 4e Journée nationale de la qualité de l'air. L'occasion de sensibiliser les citoyens français à l'importance de conserver une atmosphère pure et saine. Marjolaine Meynier-Millefert, co-animatrice du Plan de rénovation énergétique de l'habitat, partage ses réflexions avec Batiactu : "La qualité de l'air, jusqu'à présent, était surtout l'air extérieur". La députée de l'Isère évoque notamment les problématiques rencontrées dans la vallée de l'Arve, où des pics de pollution aux particules sont enregistrés, non seulement en raison de la circulation de poids lourds mais également en raison du chauffage individuel au bois. L'élue reprend : "Mais s'il existe des alertes pour la pollution atmosphérique il n'y a, en revanche, pas d'indicateur pour l'air intérieur".

 S'inquiéter davantage de la ventilation

 En effet, il reste difficile de suivre la qualité de l'air dans les espaces publics, dans les logements et les bâtiments privés. "Or, on passe 80 % de notre temps dans des lieux clos", martèle la députée qui estime que le sujet devrait être beaucoup plus abordé. Elle rappelle des chiffres édifiants : "Chaque année, il y a 20.000 décès liés à une mauvaise qualité de l'air intérieur et le nombre de pathologies respiratoires est en hausse constante. Tout cela a un coût pour la société, de l'ordre de 19 milliards d'euros par an ! Un montant à mettre en perspective avec l'enveloppe allouée au Plan de rénovation qui est de 14 milliards. Il y a donc des choses à faire". Marjolaine Meynier-Millefert cite l'exemple de pays de l'Union européenne où la Sécurité sociale participe au financement de travaux de rénovation énergétique. "Au Royaume-Uni, on constate un ratio de 1:1 entre les montants investis dans les travaux d'amélioration et les dépensés de santé évitées", poursuit-elle (...) Lire plus
 
Marjolaine Meynier-Millefert © Jean-Luc Hauser - Wikimedia CC

 Article publié sur Batiactu
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