L’infini potentiel des technologies immersives pour le bâtiment

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Cercle Promodul/INEF4 Communication

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2755 Dernière modification le 04/10/2019 - 10:54
L’infini potentiel des technologies immersives pour le bâtiment

La réalité virtuelle et la réalité augmentée ont d’abord séduit des secteurs de l’industrie tels que l’aérospatial, l’automobile ou la défense. Aujourd’hui ces technologies immersives se démocratisent dans leurs usages et s’installent désormais dans d’autres secteurs comme le bâtiment.

D’après une enquête menée par Le Monde [1], on apprend que l’apprentissage et l’expérimentation seront entre 2018 et 2023 les deux usages privilégiés des technologies immersives.

« Le potentiel des technologies immersives est énorme lorsqu’il s’agit d’enseigner des connaissances, un savoir-faire, une séquence, un geste… Car ces technologies parlent non pas à notre néocortex, mais aux parties profondes de notre cerveau, à notre cerveau limbique, siège de nos émotions, et reptilien, où se forme la mémoire, dans l’hippocampe ».

David Nahon, directeur de l’Immersive Expérience au 3DExperience Lab de Dassault Systèmes [2].

En effet, en favorisant la création de nombreux environnements virtuels, elles multiplient ainsi les scénarios et permettent à l’apprenant de répéter des opérations à l’infini, sans risque, afin de les maîtriser parfaitement.

S’affranchir de l’éloignement géographique est également un point positif supplémentaire de ces technologies.

L’intérêt des technologies immersives est donc d’apprendre autrement, mais aussi de mieux mémoriser.

C’est fort de ces données que NOBATEK/INEF4, CERCLE PROMODUL / INEF4 et OPERANTIS ont entrepris le montage d’un projet de formation par la création d’un outil innovant au service des formateurs : BATISCAF, Il s’agit d’une solution pédagogique répondant aux besoins de montée en compétences des acteurs du bâtiment et qui répond tout à fait à ces avantages.

Le premier module BATISCAF accompagne les professionnels du bâtiment dans leur montée en compétences pour la rénovation énergétique des maisons individuelles.

Il fait actuellement l’objet d’une expérimentation sur son impact pédagogique, le temps d’une année scolaire, dans 6 centres du BTP CFA Grand Est, pour les niveaux CAP à Bac +2.

Les possibilités liées aux domaines de la formation et de l’éducation semblent donc très intéressantes sur plusieurs points de vue.

Mais les technologies immersives apportent également de nombreux autres avantages au secteur du bâtiment.

Cet outil engage les apprenants dans des simulations métier inspirées de situations professionnelles réelles dans lesquelles ils acquièrent des réflexes opérationnels directement transposables sur le terrain.

La technologie 3D permet de créer, dans un seul espace, différents types de bâtiments présentant différentes pathologies : élèves et stagiaires s’entraînent à une multitude de situations qu’il serait complexe de rencontrer dans un contexte plus classique de formation.

On observe aujourd’hui de nouveaux outils dits de « réalité mixte » qui réduisent encore davantage la frontière entre le réel et le virtuel en mêlant désormais les deux procédés : réalité virtuelle et réalité augmentée. Au sein de Leonard, l’incubateur du groupe Vinci, une application consacrée à la réhabilitation de logements a été développée sur ce principe.

« Cette application très simple permet d’impliquer les locataires dans le projet de réhabilitation [sur un ordinateur les locataires peuvent visualiser leur future salle de bains par exemple et choisir couleurs et matériaux]. Elle facilite la mission du conducteur de travaux, qui sait exactement ce qu’il doit faire et où, et elle améliore la traçabilité » [2].

Damien Bahon, chef de projet numérique pour GTM Bâtiment.

Cette technologie peut être utilisée aussi bien pour la construction ou la réhabilitation et permettra à terme de faire gagner un temps précieux sur les chantiers (en instaurant une meilleure relation entre les différents acteurs, en évitant les erreurs pendant les travaux et par conséquent en réduisant les réclamations après le chantier…).

Le secteur des technologies immersives est aujourd’hui un marché prometteur en croissance exponentielle. Le bâtiment, et notamment la formation, doit pouvoir être un des grands bénéficiaires de ces évolutions technologiques. Son potentiel à la fois économique et innovant lui annonce de nombreuses utilités, renforcé par l’avènement prochain de la 5G et l’ajout d’autres sens dans les équipements, comme l’odorat ou le toucher (via un gant haptique par exemple).

Pour aller plus loin :

Sources : 

[1] « Le numérique entre réel et virtuel », Sophy Caulier, Le Monde, 3 septembre 2019.

[2] Cités dans « Le numérique entre réel et virtuel », Sophy Caulier, Le Monde, 3 septembre 2019.

© Photo Infographie Le Monde (Audrey Lagadec, Maxime Mainguet).

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