Innovation dans le bâtiment: l’ANR publie les résultats de son sondage

Rédigé par

MASSATA NIANG

1924 Dernière modification le 05/04/2012 - 15:12

L’Agence Nationale de la Recherche a publié un sondage portant sur la valorisation directe des apports énergétiques de l’enveloppe du bâtiment. A la différence de certaines études sur la même thématique, le projet de l’ANR s’inscrit dans un cadre plus global. Il s’agit, en effet, « de situer le champ des possibles et les voies qui pourraient permettre une exécution effective des enseignements du terrain ». Ainsi, l’objectif de ce sondage était d’identifier les « principaux blocages des systèmes constructifs ou techniques proposés pour réduire la consommation énergétique des bâtiments » à travers cette question: Pour quelles raisons certains systèmes a priori d’intérêt se répandent t-ils si peu en France ? 

Pour recueillir le retour d’expériences des acteurs du secteur, l’ANR a soumis une série de questions sur internet à deux reprises, en Mai 2010 et en Mars 2012. Un échantillon de 153 réponses a pu être analysées et quelques tendances ont pu être ainsi dégagées:  


  • Au niveau des performance des bâtiments traités par les personnes interrogées, on note la prédominance des bâtiments types BBC avec près de 85% en 2010 et 75% en 2012. Ils sont suivis par les passifs près de 33% en 2010 et 25% en 2012. Ensuite, les bâtiments à zéro émission viennent avec 10% en 2012 (il n’ y a pas eu de données en 2010). Les bâtimenst à énergie positive font une véritable percée, partant de 2% en 2010 pour atteindre 20% en 2012.
Sur le plan technique, on peut noter que parmi les écotechnologies déjà mises en œuvre dans plus de 50% des opérations, les plus utilisées sont: les façades double peau, le triple vitrage, le triptyque (Atrium/Véranda/Serre), les VMC double flux, le photovoltaïque, les capteurs thermiques, et la géothermie. 

Liste des écotechnologies déjà mises en oeuvre

Par ailleurs, en plus de ces résultats, ce sondage a permis de mettre en exergue les principaux freins. Les freins économiques et l'expérience/compétence restent prédominants, mais moins important en 2012 qu’en 2010. A contrario, les freins liés à la motivation des acteurs et au juridique sont en hausse. 

Partager :