Garantir une bonne qualité de l’air intérieur : quels sont les éléments importants ?

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Cercle Promodul/INEF4 Communication

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1490 Dernière modification le 29/01/2021 - 11:38
Garantir une bonne qualité de l’air intérieur : quels sont les éléments importants ?

Le bâtiment, un de ces lieux clos où nous passons une grande partie de notre temps, peut être à l’origine de diverses nuisances pour notre confort, mais également notre santé.

Garantir une bonne qualité de l'air intérieur: quels sont les éléments importants ? 

Une des causes ? L’air intérieur que nous respirons, pollué par diverses sources et émanations, et bien souvent par une absence de systèmes de ventilation et de renouvellement d’air appropriés, en bon état de fonctionnement. Plusieurs études, dont celles de l’observatoire de la Qualité de l’air intérieur, ont ainsi démontré que l’air que nous respirons peut être cinq à dix fois plus pollué à l’intérieur qu’en extérieur.

Source image : « L’air intérieur, comment avoir un air intérieur plus sain ? Quels bons gestes adopter ? », Ministère des solidarités et de la santé.

Les polluants de l’air intérieur dépendent non seulement de la nature ou origine des éléments d’ameublement, de décoration et de construction, mais aussi et surtout de la température de l’air intérieur, du taux d’humidité, de la vitesse et des débits de renouvellement d’air.

Dès lors, comment garantir une bonne qualité d’air intérieur ?

 

Penser le choix des matériaux

Réfléchir en amont au choix des matériaux de construction permet de minimiser tout effet néfaste sur la santé. En effet, certains matériaux sont particulièrement émissifs en COV (Composés Organiques Volatils) : ces polluants, invisibles à l’œil nu pour la plupart, sont associées aux émissions polluantes ayant un impact sur la santé (asthme, allergies, irritations cutanées etc.).

Ils peuvent être émis par les meubles, les peintures, les colles, les feutres, les produits d’entretien, mais également certains matériaux de construction et d’aménagement.

Il s’agira alors de se tourner vers des matériaux peu émissifs, voire intégrants une technologie active visant l’élimination, peintures murales minérales sans solvants organiques, meubles en bois non traités, sans colle et sans vernis.

Qu’est-ce que les COV (Composés Organiques Volatils) ?

Les COV regroupent une multitude de substances organiques émises sous forme gazeuse dans l’air à température ambiante.

Ils sont toujours composés de l’élément carbone et d’autres éléments (tels que l’hydrogène, les halogènes, l’oxygène, le soufre). Leur volatilité leur confère l’aptitude de se propager plus ou moins loin de leur lieu d’émission, entraînant ainsi des impacts directs et indirects sur l’environnement.

Exemples de matériaux peu émissifs en COV, voire actifs sur la réduction des émissions :

  • Laine minérale avec faible taux de formaldéhyde ;
  • Plaque de plâtre intégrant une technologie active visant l’élimination des principaux COV présents dans l’air ;
  • Bois non traité et sans colle pour l’ameublement ;
  • Peintures murales minérales sans solvants organiques.

 

Ne pas négliger la ventilation! 

Mais attention, être attentif à la composition des matériaux ne sera pas suffisant si le logement ne bénéficie pas d’un système de ventilation performant.

En effet, une concentration de CO2 trop élevée dans l’habitat indique un mauvais renouvellement de l’air d’une pièce occupée, ainsi qu’une exposition aux polluants présents dans l’air, qui peut avoir des effets néfastes sur la santé : fatigue, baisse d’attention et d’efficacité intellectuelle, irritations des voies respiratoires ou à terme des maladies plus graves.

Une hygrométrie (taux d’humidité) trop élevée favorisa le développement des moisissures et des acariens, pouvant également entraîner des réactions allergiques et respiratoires.

Pour mieux se rendre compte, le tableau ci-dessous illustre les différents niveaux de qualité de l’air intérieur en fonction des seuils de concentrations de CO2 :

Concentrations intérieures en CO2 par niveau de qualité de l'air (anciennement selon la norme NF EN 13779, désormais NF EN 16798-3 (août 2017)).

D’autre part, la vapeur d’eau (issue des douches/bains, de la cuisine, du nettoyage, mais également de notre respiration) peut s’accumuler dans l’air ambiant en cas de ventilation défaillante.

Avec des COV traités à la source, et en exploitant un système de ventilation performant, associant ventilation mécanique et tirage thermique naturel en fonction des saisons, permettra de limiter la pollution de l’air intérieur dans les environnements confinés (notamment le maintien de l’hygrométrie dans la plage souhaitable) tout en assurant un renouvellement d’air suffisant.

Impliquer l’occupant sera également un facteur de qualité. Des gestes simples suffisent pour maintenir la qualité et l’efficacité des systèmes de ventilation, à condition que l’occupant y soit initié : entretien régulier des équipements de ventilation, nettoyage des bouches d’aération etc. Une optimisation peut même se faire via un suivi en temps réel : la mesure de la qualité de l’air doit pouvoir être affichée pédagogiquement dans l’habitat ou le bâtiment pour sensibiliser les occupants et les inciter à agir pour leur propre confort et santé.

 

Garantir un air de qualité dans l’habitat, ce qu’il faut retenir :

Une qualité de l’air satisfaisante dans chacune des pièces peut améliorer la santé des occupants. Le choix des matériaux doit être pensé en amont, notamment grâce à des matériaux émettant peu de Composés Organiques Volatils (COV) voire même actifs (intégrant une technologie active visant l’élimination). Il sera nécessaire d’y associer un renouvellement d’air suffisant afin de ne pas laisser l’humidité s’installer grâce à des systèmes de ventilation performants, entretenus et en bon état de fonctionnement.

Des gestes simples (entretien régulier des équipements) et des actions de sensibilisation des utilisateurs permettront d’agir pour le confort et la santé.

D’où proviennent ces données ?

Ces enseignements factuels sont tirés d’initiatives concrètes et réussies dont l’objectif était d’intégrer le confort dans l’habitat et le tertiaire.

Pour en savoir plus sur ces différentes expérimentations en question, consultez le guide « Améliorer la qualité de vie et le confort des occupants : 5 enseignements à retenir » et découvrez l’ensemble des enseignements retirés et permettant de mieux définir et caractériser les éléments favorisant le confort.

 


Sources :

 

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