L'économie circulaire : un défi pour la construction

Rédigé par

La rédaction C21

1916 Dernière modification le 29/07/2019 - 23:00
L'économie circulaire : un défi pour la construction

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L’économie circulaire est un défi majeur. Alors que le jour du dépassement (d’épuisement des ressources de la Terre) ne cesse d’avancer, il est indispensable d’interroger nos manières de consommer, mais aussi de construire.

Recyclage, réemploi ou réutilisation, en trois expressions les clés de l’économie circulaire sont là. Le bâtiment est aujourd’hui en pleine recherche de solutions et les projets pilotes existent comme la résidence des fuchsias à Paris.

Dans la construction, l‘économie circulaire se décline en une variété pratiquement infinie de secteurs. Le réemploi des matériaux est l’un d’eux. Son principal avantage est de ne pas nécessiter d’énergie pour transformer un élément qui sera réutilisé à l’identique ailleurs.

 

L’économie circulaire : le recyclage un minimum

On résume souvent le schéma de l’économie circulaire comme un cercle où se rejoignent fin de vie et conception. Celui-ci s’oppose au schéma traditionnel linéaire où la vie du produit s’arrête brutalement. Il devient alors un déchet, qui, même valorisable, demande de l’énergie pour être transformé.

L’enjeu de l’économie circulaire est donc celui de la fin de vie afin, au minimum, d’être recyclé.

 

La réutilisation et le réemploi des matériaux : bien mieux

Néanmoins, le réemploi reste la meilleure des solutions. Si l’on sait aujourd’hui le mettre en œuvre, tout comme la réutilisation, ce schéma de l’économie circulaire vertueux peine pourtant à être mis en place de façon durable. Ceci, malgré une mise en avant de l’ACV (analyse de cycle de vie) qui vise à limiter l’empreinte carbone des bâtiments.

Pourquoi ? Tout simplement car l’immense majorité des bâtiments, routes et infrastructures n’ont pas été pensés pour être démontés et réutilisés ou réemployés. La phase de conception est donc importante en économie circulaire, de celle-ci découle l’énergie et les montants financiers qui seront nécessaires à la valorisation maximale de l’ensemble des constituants et éviter ainsi qu’ils terminent en déchet.

 

L'économie circulaire : une dynamique vertueuse

Si le réemploi qui permettra de maintenir une trajectoire à moins de 2°C du réchauffement climatique et de respecter les Accords de Paris sur le climat n’est pas encore suffisant, une vraie dynamique est à l’œuvre aujourd’hui.

On sait par exemple traiter le béton sous forme de granulat qui peuvent être réutilisés ou des filières comme initiatives solidaires sont en train de se mettre en place de manière plus pérenne et ambitieuse.

 

La rénovation, le meilleur des labels

Lorsque l’on parle d’économie circulaire dans le bâtiment et les infrastructures, nous parlons aussi d’évolution des occupations de ces derniers. La rénovation ou le fait de ne rien faire sur un bâtiment restent en effet le meilleur des labels.

Ainsi, le réemploi à l’échelle du bâtiment peut aussi être celui du changement d'usage. Il en va ainsi des anciennes casernes militaires depuis de nombreuses années, mais cela doit être étendu à tous les types de bâtiments. Ceci est d’autant plus important que de vieux bâtiments se trouvent proche de centres pourvoyeurs d’emploi et permet ainsi de limiter les nécessités en mobilité, un autre levier important de la limitation de l’empreinte carbone d’un bâtiment durant sa durée de vie.

 

Termes associés : analyse du cycle de vie, ACV, empreinte carbone, réemploi

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