Grand Débat : Propositions d’amélioration du pouvoir d’achat des copropriétaires pour rénover
A l’initiative de l’association Planète Copropriété, des experts et acteurs de la copropriétés se sont réunis pour débattre de proposition d’amélioration du pouvoir d’achat des copropriétaires. Les propositions listées ci-dessous sont le recueil des propositions des différents participants.
Les propositions ci-dessous ne reflètent pas forcément l'opinion personnelle de tous les membres du groupe de travail réuni par PLANETE COPROPRIETE mais constituent une synthèse des discussions sans approbation par chacune et chacun des participants de toutes les recommandations suggérées.
Les propositions
Améliorer la gestion des copropriétés :
-
Obligation de présenter tous les 3 à 5 ans en AG un état de l’immeuble et une planification
prévisionnelle des travaux nécessaires à court, moyen et long termes, et porter ces informations à la connaissance des nouveaux acquéreurs en les insérant dans l’état pré-daté rendre ces éléments accessibles sur le registre des copropriétés aux candidats acquéreurs (pour en avoir parlé avec l’ANAH, ils ne souhaitent pas rendre ces informations publiques pour éviter le démarchage intempestif)
-
Mettre en place un crédit d’impôt sur les cotisations versées au fonds de travaux
-
Instituer l’obligation de procéder dans les comptes des syndicats des copropriétaires à des
dotations annuelles aux provisions pour grosses réparations, fondées sur le plan pluriannuel de
travaux rendu par ailleurs obligatoire
-
Alléger le DTG en remplaçant l’audit énergétique par un dire d’expert. Rendre obligatoire le DTG et le subventionner en contrepartie. Rendre le DTG accessible aux candidats acquéreurs sur le registre des copropriétés
Association régie par la Loi 1901
• Maison des associations • 23, rue Greneta • 75002 Paris • Tél. : 09 72 50 81 21 • • secretariat @planetecopropriete.com • www.planetecopropriete.com •
Faciliter le financement des travaux par les moyens suivants :
|
Association régie par la Loi 1901 • Maison des associations • 23, rue Greneta • 75002 Paris • Tél. : 09 72 50 81 21 • • secretariat @planetecopropriete.com • www.planetecopropriete.com • |
Encourager les nouveaux modes d’usage au sein des copropriétés et des résidences :
|
ANNEXE 1 : JULIEN VANDEWALLE - SERGIC Préambule : Nous sommes face à un véritable paradoxe : Le bâtiment en France concentre 45 % de la consommation finale d’énergie et 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Enfin, 51 % des français prévoient de réaliser d’importants travaux sur leurs logements dans les 5 années à venir. Nous (professionnels de l’immobilier) devons donc amener les copropriétaires à réaliser ce double challenge de moderniser et isoler leurs logements en diminuant en parallèle leurs charges quotidiennes liées à l’habitat afin de leur redonner du pouvoir d’achat. Nous avons identifié 4 leviers pour avancer en ce sens : 1/ Evolution des contraintes réglementaires Certaines dispositions devraient être assouplies rapidement pour accélérer certaines transformations dans le mode de gestion des copropriétés. 1er exemple : le déploiement de la lettre recommandée électronique : les frais d’envoi de recommandés liés à l’assemblée générale annuelle représentent au moins 10 € par an et par logement. |
A l’heure du digital et du numérique, il est invraisemblable qu’il ne soit pas plus facile pour les syndics d’utiliser la LRE au bénéfice des copropriétaires (contraintes réglementaires, techniques rendent quasiment impossible son utilisation ou en tout cas sans impact financier significatif) 2e exemple : diminuer les coûts administratifs des syndics pour tendre vers le « zéro papier » et générer inévitablement des économies pour les copropriétaires.
a) Le premier levier me paraît être de faire confiance aux syndics pour mener ces projets, de les identifier auprès du grand public comme des acteurs incontournables du processus. Ils devront donner envie aux copropriétés, aller de l’avant, écouter leurs attentes et instaurer un climat de confiance avec eux. |
b) Il est également impératif que la copropriété se fasse accompagner d’un maître d’oeuvre ou d’un assistant à maîtrise d’ouvrage qui permettra de gérer la globalité du projet (depuis le diagnostic initial jusqu’à la phase d’expérimentation post travaux). Fonctionner en mode projet (groupe de travail ou commission spécifique...) avec une ligne directrice à long terme (durée moyenne d’un projet de 3 à 7 ans). Plusieurs paramètres importants doivent venir étayer le projet de rénovation :
c) Simplifier le financement des travaux Le montant moyen de l’investissement pour atteindre le niveau BBC des copropriétés s’éléve à 20 000 € par logement ce qui nécessite inévitablement de proposer des solutions de financement adaptées. Comme le préconise Th. Rieser (gérant de la SCOP ENERTECH), nous avons besoin d’une offre unique de financement « OUF » pour accélérer, massifier et faire prendre conscience aux copropriétaires que les opérations d’envergure sont possibles. Plusieurs projets ont été réalisés par Sergic avec des subventions représentant 30 à 40 % du montant total des travaux. 3/ Maîtriser et diminuer les charges Le syndic se doit d’être proactif dans la maîtrise des charges. Cela passe par : |
4/ Encourager les nouveaux modes d’usage au sein des résidences Le syndic doit être attentif, à l’écoute et ouvert à l’évolution des usages au sein des résidences. A titre d’exemple : - Mettre en place une plateforme d’échanges de services et de mutualisation (entraide, projets collectifs) entre les occupants d’une résidence ou d’un quartier - Favoriser des solutions de gaming au sein des immeubles pour sensibiliser et encourager aux éco gestes, à la diminution des consommations électriques, d’eau.... |
- Permettre la location des places de parking à l’heure ou à la journée en fonction des utilisations individuelles et des besoins. - Proposer de mutualiser un poste de gardien sur plusieurs immeubles pour renouer du lien entre habitants d’un même quartier - Promouvoir la collaboration sur l’immeuble, que les occupants puissent réaliser de petites interventions (remplacement d’ampoules par exemple) Le syndic doit pouvoir s’inscrire comme le tiers de confiance au sein d’un quartier ou d’une ville. Encourager et faciliter le vivre ensemble dans une démarche économique, écologique et citoyenne. ANNEXE 2 : OLIVIER BRANE - AVOCAT HONORAIRE GRAND DEBAT : RETROUVER DU POUVOIR D’ACHAT POUR LES COPROPRIÉTAIRES Constat : L’immobilier mal aimé des pouvoirs publics : L’immobilier est mal aimé, mal compris des pouvoirs publics qui le considérent comme une cible fiscale à viser car l’immobilier ne serait pas de l’économie réelle mais une rente !D’ou la création de l’IFI qui veut taxer l’immobilier plus que la bourse... L’immobilier bashing (le dénigrement) par les pouvoirs publics va avec la surtaxation de l’immobilier car les propriétaires sont supposés solvables et seraient une cible facile qui n’occuperaient pas les rond points ! C’est aller à l’encontre du monde immobilier en général, producteur d’emplois directs et indirects et une ressource de TVA pour l’ETAT : La TVA , c’est 55% des ressources de l’Etat, tous secteurs confondus... « les pouvoirs publics qui n’ont de cesse d’appeler à l’abolition de la rente immobiliére » disent les Notaires de France (22/01/2019) pése sur le dynamisme du marché immobilier... https://www.notaires.fr/fr/immobilier-fiscalité/prix-et-tendances-de-limmobilier/analyse-du-marché-im mobilier |
La Cour des Comptes n’est pas d’accord sur la surimposition de l’immobilieren considérant que la France est à cet égard mauvaise éléve de l’OCDE (lire le rapport du Conseil des Prélévements Obligatoires de janvier 2018 !). Sur 80 milliards qui pésent sur les ménages, 50 milliards proviennent de l’immobilier ! Un député a pu dire à propos de l’IFI : « Au-delà des injustices inévitables, y compris au sein des classes moyennes, cet impôt ne facilitera pas la transition énergétique – une autre priorité du Gouvernement. Vous savez que cette transition passe essentiellement par la rénovation de l'habitat, notamment de l'immobilier locatif. L'immobilier locatif, dont la rentabilité, parmi les investissements, est la moins bonne, sera en outre soumis à l'IFI : cela dissuadera les propriétaires de réaliser les travaux. Ainsi, l'IFI pourrait constituer un frein à ce qui est pourtant une obligation et une priorité pour le Gouvernement. Je voulais appeler votre attention sur ce point et vous inviter à approfondir la réflexion dans ce domaine dans les deux prochaines années. C'est trés important ! » Il faudrait changer le discours sur la prêtendue rente immobiliére et récemment par le premier Ministre sur les syndics qui n’appliqueraient pas la concurrence ( !) ce qui est totalement faux. PROPOSITION : Le pouvoir d’achat des copropriétaires baisse ce qui peut entraîner la copropriété « en difficultés » avec son cortége d’aides publiques : « Entre 2007 et 2017, les conflits devant les tribunaux pour cause de charges de copropriété impayées ont augmenté de 29 %. Ceux-ci sont ainsi passés de 22 300 à 28 700, selon une étude du ministére de la Justice publiée ce lundi par Le Parisien. Julien Denormandie a présenté le 10 octobre 2018, à la préfecture de Marseille, la "stratégie nationale d'intervention sur les copropriétés" sous la forme d’un plan de 2,74 milliards d’euros sur 10 ans intitulé "Initiative Copropriétés". Un gouffre ! |
Surfiscaliser les copropriétaires ordinaires pour financer ces aides pourtant nécessaires mais puits sans fonds entraînera à nouveaude nouvelles copropriétés en difficultés car l’on sait que celles-ci naissent des impayés de charges et de la non réalisation de travaux minimums d’oû la baisse des valeurs vénales d’appartements et la fuite des copropriétaires encore solvables au profit de marchands de sommeil qui ne paient pas les charges mais encaissent des loyers. Une hausse à plusieurs facteurs Tous les départements de France ne sont pas logés à la méme enseigne. Sans surprise, Paris et sa situation immobiliére tendue rassemble 11,2 % des cas qui ont été enregistrés, suivi par les Alpes-Maritimes (10 %), la Seine-Saint-Denis (8,7 %) et les Hauts-de-Seine (5,1 %). Dans plus de 80 % des cas, les conflits portent sur des sommes inférieures à 10 000 euros. Comment expliquer cette hausse des impayés ? Nos confréres du Parisienen tirent deux explications. D’une part, la flambée des charges courantes en elles-mémes. Alors que l’inflation était de 10 % sur la période étudiée, les charges de copropriété bondissaient dans le méme temps de 40 %. Des conséquences à long terme Autre explication : la flambée des prix de l’immobilier. Une augmentation qui pousse les acheteurs au maximum de leur capacité d’endettement. Conséquence : en cas de dépense imprévue, les propriétaires rechignent et font traîner la dépense. Ceci explique pourquoi des départements « riches », comme les Alpes-Maritimes ou les Hauts-de-Seine, concentrent beaucoup de contentieux en justice, écrit Le Parisien. Les retards et le non-paiement des charges ont une incidence directe sur l’immeuble des copropriétaires. « Non seulement, le syndic de copropriété, qui administre l’immeuble, peut ensuite avoir des difficultés à payer les dépenses courantes (électricité, gaz ou encore concierge), mais les travaux prévus s’en trouvent retardés, ce qui se solde par une dégradation de la construction... qui nécessite ensuite de plus lourds travaux ». Un cercle vicieux. Ces impayés fragilisent les copropriétés et les raisons de travailler donc sur le retour du pouvoir d’achat des copropriétaires sont les suivantes : Pour permettre le maintien de la qualité du bàti par des travaux constants et pas simplement d’entretien, parfois lourds , |
pour réussir la transition énergétique par des plans pluriannuels et des audits tels le dtg (actuellement non subventionnés et pourtant de bons outils de gestion permettant de pérenniser le bàti et d’amortir les travaux sur plusieurs années). Et en dehors de ces travaux de rénovation énergétique couplés à des rénovations tout court, que faire pour payer les charges courantes et économiser dans des fonds travaux réellement efficaces car on sait que 5% du budget qui est la base légale est insuffisante ? 30 % minimum sont nécessaires d’aprés les spécialistes. Solutions : LA FISCALITÉ : Elle a toujours dissuadé les copropriétaires surtaxés d’entreprendre des travaux mais elle peut aussi les favoriser ! a) Le bailleur en copropriété : La fiscalité des placements financiers est de 30% par le prélévement forfaitaire unique (PFU) et de 47,2% à 58,2% pour le placement dans l’immobilier :Résultat : le bailleur ne fait rien. PROPOSITION : charges de copropriété de travaux on pérennisele bàti, on l’améliore. b) Le copropriétaire occupant : Pour retrouver du pouvoir d’achat et le réinvestir dans son appartement en copropriété, abonder le fonds travaux, payer des gros travaux pour pérenniser son patrimoine, jouons sur : PROPOSITIONS : .La défiscalisation des intéréts d’empruntset méme des mensualitésà condition de réinvestir ce montant dans les gros travaux de copropriété ou le fonds travaux. .Éviter de gonfler la taxe fonciéreau cas de suppression de la taxe d’habitation |
.Défiscaliser le fonds travaux en permettant un crédit d'impôt équivalent à son montant avec une vraie étude préalable obligatoire de celui-ci comme s’y oriente le QUÉBEC et l’a voté l’ONTARIO. . Permettre une vraie stabilité des aides et subventionsfiscales ou directes à la rénovation énergétique et créer comme en Allemagne un guichet unique des aides et subventions : La banque KFG La KfW (Kreditanstalt fûr Wiederaufbau, ou « Établissement de crédit pour la reconstruction ») La KfW constitue une force considérable dans le paysage allemand de l’aide au financement de projets. Profitant de la garantie de l’Etat fédéral et de la meilleure notation sur les marchés financiers (« AAA »), elle dispose en effet d’une capacité de refinancement d’un volume annuel de 80 milliards d’euros d’obligations (réparties en 2011 en 250 titres émis dans 11 devises différentes). À ces fonds générés via les marchés financiers sont également associés des financements de l’Etat fédéral et des Lànder allemands, ainsi qu’1,5 milliard d’euros annuel du fonds énergie-climat (provenant de la vente de certificats d’émission de CO2dans le cadre de l’EU ETS, le Systéme communautaire d’échange de quotas d’émission de l’Union Européenne). Ces capacités de financement permettent à la banque de subventionner un volume important de projets, qui plus est à taux d’intérét trés réduit (ne dépassant pas 1%). . permettre une subvention des DTG (Diagnostic Technique Global), véritable outil d’aide à la décision pour les copropriétaires :L’ANAH suggére de les rendre obligatoires ainsi que les plans pluriannuel de travaux : https://www.anah.fr/fileadmin/anah/Actualites_presse/2012/volume_1_Rapport_annexes.pdf LES IMMEUBLES SANS CHARGES : PROPOSITIONS : I.l faut permettre aux promoteurs une fiscalité allégéesur les immeubles en copropriété d’habitation à charges zéro énergie(exemples de promotion à DIJON et STRASBOURG). .Encourager les copropriétés à charges de copropriété « zéro » (exemple à 75013 PARIS) en défiscalisant les revenus locatifsde la propriété de lots perçus par ces copropriétés pour alléger les charges de copropriétés. LA SURÉLÉVATION : RÉNOVER SANS PAYER DE CHARGES ! LE TRÉSOR CACHÉ DES COPROPRIÉTÉS |
PLANETE SURELEVATION et LE CONSEIL EUROPÉEN DE LA SURELEVATION qui en est l’émanation et vient d’être créé à Paris sous présidence espagnole( disons hispano-française) fait la promotion de la vente du toit d’une copropriété pour financer, autofinancer donc les travaux de rénovation énergétique et de rénovation tout court.. la France a encouragé en réformant le droit de la copropriété et le droit de l’urbanisme pour les faciliter mais il faut faire plus. PROPOSITIONS : La vente du toit avec de nouveaux appartements créés dans les zones tendues peut rapporter à la copropriété du financement allégeant le pouvoir d’achat. Mais il manque en France une caisse de caution spécialisée(peut être européenne) pour permettre aux banques de financer plus efficacement les travaux de surélévation et faciliter les assurances construction. On pourrait également affecter un crédit d'impôt aux primes d’assurances DO sur les surélévations. Et baisser la TVA sur travaux à 5,5% car la vente de nouveaux lots rapporte des ressources fiscales nouvelles pour l’Etat La Loi ELAN a enfin reconnu la notion de lot transitoire qui permet de réaliser des lots en volume permettant on l’espére des hypothèques sur ce lot pour financer la construction en surélévation. Une instruction doit être donnée en ce sens aux conservateurs des hypothèques pour qu’ils le fassent ! C’est un début de reconnaissance d’une copropriété comme « actif valorisable» comme dans certaines copropriétés « coop » aux USA, sur laquelle une hypothèque pourra être prise pour faciliter les prêts sur travaux mais là encore une caisse de caution spécifique devra être créée peut être par la Caisse des Dépôts qui dispose de 34 milliards de fonds propres... PROPOSITIONS : . Proroger la défiscalisation des plus-values sur vente du toit au-delà de 2020. |
. Créer une caisse européenne ou française de caution des prêts pour le financement des surélévations (en France par la Caisse des Dépôts) . Permettre le prêt hypothécaire à trés long terme (35 ans) des copropriétés sur l’immeuble en copropriété, actif valorisable Plus généralement : Olivier Brane, |
ANNEXE 3 Association des Responsables de Copropriétés ARC & Jean-Loup TAIEB architecte 15 mars 2019 Le Registre des Copropriétés indiquait au 31 décembre 2018 que 79,36% des syndicat de copropriété du Grand Paris était inférieure à 49 lots principaux (de plus à cette date, les copropriétés inférieures à 10 lots n’étaient pas renseignées). Enfin 71,42% des copropriétés sont en chauffage et production d’eau chaude sanitaire individuel. C’est pourquoi le Bilan Initial du Bàti « BIB » développé par l’ARC et Jean-Loup TAIEB, en l’expérimentant in situ avant de le rendre opérationnel, démontre qu’il est adapté à ces typologies de construction ; il permet de déterminer les travaux prioritaires, ceux qui sont majeurs et enfin les recommandations utiles pour que le syndicat des copropriétaires ait la vision des actions à mettre en oeuvre dans un calendrier réaliste. Le BIB prend en compte également les optimisations énergétiques possibles et réalistes et les insérent dans les travaux d’entretiens nécessaires. Le BIB est une réponse efficace, pragmatique et pédagogique qui permet de mettre en mouvement les copropriétés vers une conservation de l’immeuble raisonnée et accessible financiérement aux petits budgets. |