Des technologies compétitives au service du développement durable

Rédigé par

Florent Breuil

1295 Dernière modification le 21/01/2013 - 15:14

Par Jean  BERGOUGNOUX, Centre d'analyse stratégique, édité par la Documentation Française.

Au-delà de son rôle dans la compétitivité d'un pays, quels sont les apports de l'innovation technologique en faveur du développement durable en termes de croissance économique, de préservation de l'environnement et de progrès social ?
C'est à cette question que tente de répondre la mission de prospective technologique présidée par Jean Bergougnoux. Les travaux de la mission ont passé en revue les progrès technologiques susceptibles d'intervenir au cours des prochaines décennies dans les secteurs de l'énergie, des transports et du bâtiment.
La mission a examiné les conditions d'une intégration de ces progrès dans les systèmes et sous-systèmes préexistants (ou à créer) ainsi que les conditions d'une arrivée à maturité technique, économique mais aussi sociale.
Elle s'est également intéressée à quatre technologies transverses qui interviennent de façon constante dans les trois grands secteurs étudiés, et qui sont susceptibles de produire des avancées déterminantes (la métrologie ; les nanotechnologies ; la régulation et le contrôle commande ; le réseau domiciliaire).  
Extraits :

Les techniques et matériaux de construction
Parmi les types de construction, on distingue traditionnellement les structures légères (constructions à ossature bois) des structures lourdes (béton, brique) : les deux peuvent convenir pour construire un bâtiment à haute performance énergétique, l’arbitrage dépendant de l’utilisation du bâtiment, du nombre d’étages, des préférences locales et individuelles. On peut également mentionner l’utilisation d’éco-matériaux comme le chanvre, la terre crue et la paille2 : les tendances sociétales dans le choix des matériaux étant très variées, ces éco-matériaux resteront utilisés dans la construction bien que dans une proportion qui ne peut être que marginale.

La végétalisation des parois extérieures, toitures et maintenant murs, peut apporter des solutions intéressantes : à leurs propriétés d’isolation thermique et acoustique, les surfaces végétalisées ajoutent des propriétés d’absorption de CO2 et, le cas échéant, de dépollution.
Les constructions à ossature bois
L’utilisation du bois pour la construction de bâtiments de petite taille, très répandue en Europe du Nord et en Europe centrale1, pourrait éventuellement se développer plus largement en France, en partie parce que le bois se prête bien à la préindustrialisation.
En outre, la légèreté du bois le rend particulièrement bien adapté pour la construction de péri-structures (étages, balcons) se rajoutant à des bâtiments préexistants. Les procédés de traitement du bois pour améliorer sa tenue dans le temps se sont également améliorés.
Les bétons autonettoyants et dépolluants
Le béton est naturellement absorbeur, dans le temps, d’oxyde de carbone ; des travaux sont en cours poura améliorer cette propriété, sans affecter les autres propriétés, notamment mécaniques ou de conductivité thermique, du produit. Des perspectives existent et un béton capable de s’auto-nettoyer afin d’éviter le noircissement des façades dû à la pollution atmosphérique tout en réduisant cette pollution, développé par le groupe Italcementi, fait actuellement l’objet de tests en grandeur nature.
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