Consommation d’énergies fossiles : un enjeu stratégique pour la France

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Revue J3e

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1310 Dernière modification le 30/08/2018 - 11:11
Consommation d’énergies fossiles : un enjeu stratégique pour la France

La démission du ministre de la Transition énergétique, Nicolas Hulot, mardi 28 août, est révélatrice des hésitations des pouvoirs publics en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Pour coller aux objectifs que s’est fixée la France, celle-ci doit inévitablement arrêter de soutenir, même indirectement, les énergies fossiles. Dans le bâtiment surtout.

Pour ceux qui n’avaient pas manqué de vanter le rôle moteur de la France, après la COP21, c’est la douche froide. Depuis décembre 2015, Paris, qui avait des airs de premier de la classe en matière de changement climatique, a petit à petit « gagné » le statut d’élève en difficulté. Voire en retard. En juillet dernier, un document de travail du ministère de la Transition écologique et solidaire indiquait effectivement que la France devrait dépasser de 6 % son volume maximum d’émissions de gaz à effet de serre (GES) ; sur la période 2014-2018, celui-ci pourrait ainsi atteindre 458 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2), contre 440 millions prévus initialement. A terme, pourtant, la loi relative à la transition énergétique, adoptée en 2015, a fixé comme objectif une baisse de la consommation finale d’énergie de 20 % d’ici 2030 – et 50 % d’ici 2050.

Soutenir les énergies renouvelables thermiques

Si les secteurs du bâtiment et des transports sont directement mis en cause, dans le document de travail ministériel, c’est plus globalement sur celui des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) que la France pourrait, selon certains, agir. Ces sources, extrêmement polluantes, rejettent énormément de CO2, le gaz à effet de serre par excellence, qui empêche « le rayonnement thermique d’aller se dissiper dans l’univers » pointe Maxence Cordiez, ingénieur, dans une tribune publiée par le Figaro Vox. Pour rappel, leur consommation devra reculer de 30 % d’ici 2030, selon la loi relative à la transition énergétique. Ce qui nécessite un changement de cap.

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