Sobriété : comment concilier magie de Noël et écologie ?

740 France - Dernière modification le 02/12/2022 - 10:14
Sobriété :  comment concilier magie de Noël et écologie ?


Alors que les Français restent majoritairement attachés aux fêtes de fin d’année, moins d’un Français sur cinq pense à l’écologie au moment des fêtes. Pourtant, entre les cadeaux, les emballages, les repas, etc, les fêtes de fin d’année ont des impacts écologiques importants. Face à ce constat, l’ADEME publie une étude inédite sur « Les impacts environnementaux des fêtes de fin d’année », ainsi qu’un tutoriel proposant des recommandations et idées pour un Noël festif et plus respectueux de l’environnement.  

Dans cette étude, l’ADEME a sondé les Français pour mieux connaître leurs pratiques de consommation au moment des fêtes de fin d’année, mais également comprendre la façon dont ces fêtes sont perçues, au regard des enjeux environnementaux, et les efforts que chacun est prêt à faire pour concilier fête et écologie.

Ainsi, 72% des Français accordent de l’importance à ces fêtes, 61% d’entre eux considérant qu’il s’agit d’un moment de convivialité pour se retrouver avec son entourage proche.

Toutefois, seuls 41% des Français associent les fêtes de fin d’année à une période à fort impact environnemental.

L’étude de l’ADEME présente ainsi un panorama de pratiques plus écoresponsables selon leur acceptabilité et leur efficacité perçue. Si certains gestes sont considérés comme efficaces sur un plan environnemental tout en restant acceptables (cuisiner des produits de saison et locaux, réutiliser les décorations, faire une liste de cadeaux/choisir des cadeaux utiles…), d’autres en revanche rencontrent encore peu d’adhésion (offrir des cadeaux d’occasion ou reconditionnés, limiter la viande ou le poisson pour les repas, réduire les décorations lumineuses…). Pourtant, ces pratiques figurent parmi les plus impactantes en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

 

FOCUS : Au moment des fêtes de fin d’année, quelques données pour se repérer 

  • Les cadeaux

Les cadeaux les plus offerts à Noël en France sont les textiles (39%), les jouets (19%) et les livres (18%). Ils représentent 57% des émissions de gaz à effet de serre des fêtes de fin d’année.

  • Les déplacements

Chaque ménage français parcourt en moyenne 198km pour rendre visite à ses proches. 94% des déplacements se font en voiture, 2% en avion et seulement 4% en train.

  • L’alimentation

83% des repas sont préparés en quantité excessive par rapport au nombre de convives.

  • Les décorations (2%)

Pas moins de 6 millions de sapins sont vendus en France chaque année[1]. Le sapin est responsable de 52% des émissions de gaz à effet de serre des décorations de Noël[1].

  • Les déchets (1%), par exemple les emballages de cadeaux

Une surproduction de déchets est observée pendant les périodes de fêtes de fin d’année : +12% d’ordures ménagères (gaspillage alimentaire, papiers et emballages non triés), +15% d’emballages et +20% de bouteilles et de flacons en verre. Ainsi, 20 000 tonnes de papier cadeau est consommé en France par an, à la période de Noël (source :  CITEO).

 

Quel(s) cadeau(x) pour faire plaisir à ses proches et à la planète ?

Les Français offrent en moyenne 6,5 cadeaux – soit une estimation d’environ 300 millions de cadeaux offerts chaque année à Noël . Mais 27% des Français déclarent avoir reçu des cadeaux qu’ils n’utilisent jamais. C’est 12 millions de cadeaux qui sont jugés inutiles chaque année , dont un peu moins d’un million qui passeraient directement à la poubelle.

Quelques conseils pour que le cadeau que l’on offre à ses proches soit aussi un cadeau pour l’environnement :
• Le cadeau utile, en privilégiant ce qui servira toujours (livre, plante pour le jardin, savons…), ou ce qui se mange (panier garni de produits bio du terroir, chocolat bio et équitable…).
• Le noël canadien , pour être sûr de faire plaisir sans multiplier les cadeaux.
• Le cadeau plus écolo, en misant sur des produits porteurs de labels environnementaux, à découvrir sur https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux
• Le cadeau dématérialisé grâce à un bon : par exemple, des cours de cuisine, un week-end découverte à proximité dans sa région ou dans les régions voisines, un moment bien-être, un abonnement à un service culturel (musée, théâtre…), des places de concert également à proximité du lieu de résidence, etc.
• Le cadeau de seconde main : Le marché de l’occasion est en plein développement et les Français sont de plus en plus nombreux à y avoir recours tout au long de l’année.
• Moins de cadeaux mais des cadeaux de meilleure qualité : S’organiser par exemple, pour limiter le nombre de cadeaux aux enfants en privilégiant la qualité à la quantité.

 

3 règles d’or pour les jouets

Pour des jouets plus respectueux de l’environnement et du bien-être des enfants, il vaut mieux les sélectionner avec :

  • Le moins de plastique possible : privilégier le bois et les matières naturelles.
  • Sans parfums, qui émettent des composés organiques volatils, irritants pour les voies respiratoires.
  • Sans pile : pour moins de consommation d’énergie. 

On peut aussi penser à offrir des cadeaux dont les enfants ont besoin.

Des repas festifs sans gâchis

À Noël, 81% des Français organisent un repas de fête contre 66% pour le Nouvel An.

Un repas de Noël plus responsable, c’est :

  • Cuisiner en quantité raisonnable76 000 tonnes de nourriture sont gaspillées pendant les fêtes, soit 3kg de nourriture par ménage[4].
  • Remplacer certains aliments par d’autres moins impactant pour l’environnement. Par exemple, composer un repas de fête 100% végétarien: tarte de légumes de saison / risotto de champignons, tofu fumé et Fourme d’Ambert / poire rôtie à l’orange.
  • Choisir des aliments plus respectueux de l’environnement: par exemple, privilégier des fruits et légumes de saison et des produits locaux.
  • Utiliser des produits de qualité: Mieux vaut privilégier la qualité à la quantité, choisir des produits issus de filières plus durables, penser au label bio et, pour le chocolat notamment, aux labels du commerce équitable. Pour vous aider à vous repérer, l’ADEME a sélectionné et passé à la loupe près de 100 labels[5].

 

Des décorations lumineuses qui ne pèsent pas sur la facture d’énergie

En tout, pas moins de 4,2 millions de foyers (périmètre France métropolitaine) installent des décorations lumineuses qu’ils laissent allumées durant toute la période des fêtes. Si elles sont très fréquemment réutilisées et conservées en moyenne 5 ans, 66% pourtant, en rachètent également des neuves chaque année.

Pour une décoration durable originale :

  • Utiliser des éléments de la nature: des branches de houx, du lierre, du gui, des pommes de pin…
  • Réutiliser ses guirlandes d’une année sur l’autre et ne pas en racheter chaque année de nouvelles
  • Privilégier les matières naturelles de récupération: papier, bois, liège
  • Éviter les produits jetables : nappes en papier ou intissé, vaisselle d’un soir, confettis dorés ou argentés…
  • Privilégier les guirlandes lumineuses LED qui sont moins énergivoresAttention aux décorations lumineuses extérieures plus puissantes, qui consomment près de trois fois plus d’énergie que celles entourant le sapin du salon. Et pour encore plus d’économies, il est possible d’opter pour des versions avec minuteur intégré ou capteurs solaires (pour l’extérieur), sans oublier de les éteindre avant d’aller se coucher.

 

Comment bien choisir son sapin ?

  • Opter pour le sapin le plus local: Épicéa odorant ou un Nordmann gardant ses épines, ils sont cultivés sur des parcelles spécifiques (et non pas coupés en forêt). De nombreux labels sont là pour vous aider à choisir des sapins à moindre impact sur l’environnement : Plante Bleue, MPS, Max Havelaar ou encore AB (agriculture biologique).
  • Choisir un sapin en pot est une bonne option, à condition de ne pas tarder à le replanter. S’il est conservé trop longtemps à l’intérieur, ses racines se dessèchent et il ne pourra pas reprendre vie en pleine terre.
  • Utiliser un sapin artificiel mais uniquement s’il est plus responsable: Les sapins artificiels ont l’avantage de pouvoir être réutilisés d’une année sur l’autre et d’être conservés longtemps, mais les modèles en plastique sont majoritairement fabriqués en Asie avec du pétrole… De plus en plus proposés, les sapins en bois sont une bonne alternative !

 

Comment sont recyclés les sapins?

Déposé en déchèterie ou dans un point de collecte dédié (mis en place par les mairies et certains magasins), il sera composté ou broyé pour servir de paillage dans les jardins. Il ne faut surtout pas l’abandonner sur le trottoir mais le rapporter dans un point de collecte !

 

Pour aller plus loin :

Actualité publiée sur ADEME Presse
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Modérateur

Grégoire Brethomé - Construction21

Responsable éditorial