Bâtiments et Territoires face à l’Urgence climatique : 14 personnalités réunies autour de Certivéa pour un état des lieux et des solutions favorables à des cadres de vie durables et résilients

Rédigé par

Communication CERTIVEA

Direction de la communication

1251 France - Dernière modification le 04/05/2021 - 10:34
Bâtiments et Territoires face à l’Urgence climatique : 14 personnalités réunies autour de Certivéa pour un état des lieux et des solutions favorables à des cadres de vie durables et résilients

 

Certivéa vient de réaliser une synthèse de 14 interviews de personnalités reconnues pour leur engagement concernant l’Urgence climatique. Malgré des difficultés et une prise de conscience progressive, des évolutions majeures paraissent inéluctables dans le secteur du Bâtiment et les Territoires. Même si pour certains, il faudrait être encore plus ambitieux, des mesures règlementaires sont prises pour accélérer ces changements. Par ailleurs, les acteurs doivent à présent se saisir des outils et solutions qui existent à toutes les étapes du cycle de vie d’un bâtiment, et au niveau des territoires.

Voici les principaux constats et recommandations qui ont été livrés par les acteurs engagés interviewés.

 

Bâtiments neufs : démocratiser les pratiques vertueuses et prendre en compte l’impact carbone en s’appuyant sur la RE 2020

La mesure des émissions de gaz à effet de serre, le pilotage des consommations énergétiques se développent. Pour autant, les cahiers des charges des donneurs d’ordre manquent encore d’ambition et les déchets de chantiers restent encore trop nombreux. La nouvelle règlementation RE2020 est, selon les personnalités interrogées, l’occasion d’impulser un changement de paradigme dans la construction et de dépasser l’enjeu de performance énergétique pour appréhender l’impact carbone et le confort d’été des occupants. Une réflexion sur les matériaux utilisés doit également être menée.

Rénovation : malgré des freins systémiques, massifier la rénovation est essentiel pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la lutte contre le changement climatique

Les bâtiments anciens constituent l’essentiel de l’empreinte carbone et énergétique ; en 2050, environ 70 % du parc existant sera constitué de bâtiments construits avant la RT 2012. Leur rénovation est un véritable défi : il existe en effet des freins consubstantiels (longs retours sur investissements, non-qualité, peu de R&D...). Pour y remédier, la rénovation bénéficie actuellement d’un soutien politique et financier inédit avec le plan France Relance et d’un appui règlementaire avec le décret tertiaire. Un plan de rénovation spécifique pour les bâtiments publics est par ailleurs en cours. Les interviewés évoquent aussi l’importance d’un modèle économique favorable et de la garantie de performance des bâtiments rénovés. Est enfin soulignée la nécessité d’innover en matière d’usage, de réversibilité, de recyclage, de densification, végétalisation... 

Exploitation : renforcer les efforts pour maîtriser les consommations énergétiques et développer le recours aux énergies renouvelables

Le Dispositif Éco-Énergie Tertiaire (Décret tertiaire) est considéré par nos interviewés comme un levier important pour faire respecter dans le secteur du Bâtiment des niveaux de consommation énergétique raisonnables, notamment grâce à des outils innovants. L’exploitation des bâtiments est également repensée pour viser la neutralité carbone, tout en offrant un environnement de travail sain et un niveau de service élevé. Le recours aux énergies renouvelables est également recommandé. Enfin, c’est dès la phase de construction qu’il est suggéré d’agir, avec une conception qui favorise la maîtrise des consommations en phase exploitation[1].

Territoires : mettre en œuvre une appréhension globale des projets pour remédier à une gouvernance encore pas assez transversale et infuser localement le développement durable 

Si l’échelon local est le plus pertinent pour agir en matière durable, la transformation des territoires se heurte aujourd’hui à des fonctionnements en silo, limités à une collectivité ou d’un domaine d’intervention. Afin d’y remédier, nos interviewés recommandent notamment l’intégration d’exigences environnementales dans les documents budgétaires et de planification des territoires. D’autres démarches et outils ont été créés ou devraient l’être pour favoriser une vision systémique et une meilleure coopération entre acteurs. Autre nécessité identifiée, la sobriété des politiques publiques et économiques.  Enfin, les projets d’aménagement touristique doivent anticiper les changements climatiques, baisser leurs consommations et favoriser les rénovations.  

Enfin, l’importance d’un accompagnement pour la montée en compétence des acteurs a également été souligné lors des interviews.  Sont attendus notamment :  outils, guides, conseils, bonnes pratiques et avis d’experts. Les certifications et labels Développement durable de Certivéa accompagnent les bâtiments et territoires pour accélérer leur transition environnementale, en améliorant et en attestant leurs performances durables.

Dans le document : Urgence Climatique – Points de vue et solutions d’acteurs engagés de Certivéa, vous découvrirez en détail l’état des lieux et les solutions préconisées pour engager les bâtiments et territoires dans la lutte contre le changement climatique.

Vous pouvez également lire les différentes interviews dans leur intégralité.

[1] Pour améliorer la gestion des consommations d’énergies en exploitation, le Décret BACS (Building Automation & Control System), publié le 21/07/2020, porte sur la mise en place d’un système d’automatisation et de contrôle des sources de consommation d’énergie pour les bâtiments non résidentiels.

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