Les bâtiments biosourcés à l'honneur en région Centre Val de Loire

Rédigé par

Sylvain Bosquet

Responsable Web editorial

3157 Dernière modification le 27/04/2017 - 09:00
Les bâtiments biosourcés à l'honneur en région Centre Val de Loire

Envirobat Centre, centre de ressources du réseau BEEP en région Centre-Val de Loire, organise la seconde édition de son Palmarès des bâtiments Biosourcés. Mickaël Lajeunesse explique ce concours régional dédié à des matériaux vertueux.

Pourquoi avoir choisi de concentrer votre concours sur les matériaux biosourcés ?

Mickaël Lajeunesse : Envirobat Centre s’intéresse à ces matériaux assez présents dans la région, depuis quelques temps déjà.. L’association Arbocentre, qui promeut le développement durable en région Centre Val de Loire organise un palmarès construction bois tous les deux ans. Nous avons voulu nous en inspirer pour créer la première édition du Palmarès des bâtiments Biosourcés en 2015. Le succès était d’ailleurs au rendez-vous, puisque nous avons recueilli plus d’une vingtaine de candidatures. Avec ce concours, nous souhaitons à la fois mettre en valeur les réalisations existantes et faire connaître les matériaux et techniques disponibles dans la région auprès des professionnels et des maîtres d’ouvrage.

Le Centre-Val de Loire a-t-il une affinité particulière avec les matériaux biosourcés ?

M.L. : Cela tient peut-être à l’importance de l’agriculture dans la région. Le Centre-Val de Loire est la première région agricole de France. D’autre part, c’est aussi une région avec énormément de bâti ancien. Depuis 2010, on observe beaucoup d’actions au niveau local pour privilégier ce type de matériaux. Par exemple, depuis 2014, la région a bonifié les aides sur la rénovation avec biosourcés pour les collectivités. Cela a amené une augmentation du nombre de projets comprenant du biosourcé.

Mais si ces matériaux sont particulièrement disponibles sur le territoire, il y a toujours des difficultés à mettre en relation l’agriculteur, l’artisan et le concepteur, voire même le maître d’ouvrage. C’est l’un des grands défis des matériaux biosourcés.

Quels sont les types de réalisation que vous attendez et sur quoi les jugerez-vous ?

M.L. : Les bâtiments candidats doivent avoir été livrés entre le 1er janvier 2014 et le 15 juillet 2017, date de clôture des inscriptions. Par ailleurs, ils ne doivent pas avoir concouru en 2015. Tous les types de bâtiments sont les bienvenus.

Le jury, souverain, définira les catégories dans lesquels chaque candidat participe. Il s’agit d’être flexible et de nous adapter à la diversité des réalisations présentées. Comme en 2015, le jury rassemblera la DHUP, la DREAL Centre, la Région, des architectes et des professionnels locaux.

Les résultats du concours seront basés sur des critères simples :

  • Pertinence de l’utilisation des matériaux biosourcés
  • Quantité de matériaux biosourcés utilisée
  • Qualité architecturale
  • Aspects innovants et répliquabilité
  • Démarche environnementale (circuits courts, économie circulaire, étanchéité)

Quelles sont les tendances que vous observez dans l’utilisation des biosourcés ?

M.L. : La commande publique impose des normes strictes, on y trouve donc beaucoup de produits biosourcés manufacturés, de la structure et de l’isolation bois, de plus en plus de chanvre et de lin. La paille elle aussi gagne en popularité. La commande privée permet plus d’originalité.

Par ailleurs, certains programmes de recherche développent de nouvelles possibilités comme un béton à base de canne de tournesol. Les Universités de Clermont-Ferand, Tours et Orléans travaillent sur le tournesol, une plante non fibreuse qui se prête tout à fait à la fabrication d’un béton biosourcé. Après broyage, elle peut également servir d’isolant.

Toutes les informations sur le Palmarès Biosourcés 2017

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