Le phénomène d’ubérisation débarque dans le bâtiment

Rédigé par

ALTEREA Ingénierie

Ingénieriste de l'énergie

5534 Dernière modification le 08/07/2016 - 12:34
Le phénomène d’ubérisation débarque dans le bâtiment

Après l’hôtellerie et les taxis, l’ubérisation s’intéresse désormais au bâtiment. Ce phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années et fait évoluer l’économie française. Aujourd’hui, le secteur de l’artisanat du bâtiment s’inquiète de voir apparaître des plateformes intermédiaires proposant des petits travaux de type dépannage ou encore travaux de rénovation. Plusieurs questions peuvent se poser sur :

  • La qualité : la notation des entreprises (scoring) est le fondement des plateformes d’ubérisation. Il n’y aurait donc pas d’inquiétude à avoir quant à la qualité des travaux proposés.
  • La pérennité des travailleurs indépendants : la cannibalisation du secteur par de grandes plateformes internationales est un vrai danger. Il est important de recréer un écosystème franco-français pour pouvoir assurer la présence de gros acteurs nationaux et éviter que les start-ups françaises ne s’exilent.

Une nouvelle économie numérique

L’arrivée de ces plateformes pose donc des questions relatives à son encadrement ou encore aux compétences. Créé en août 2015, l’Observatoire de l’ubérisation, dirigé par Grégoire Leclercq, a pour mission d’observer les opportunités, les menaces, les avancées de ce phénomène. Ainsi, il souhaite faire des propositions pour faire évoluer les choses, d’un point de vue réglementaire, législatif, économique, collaboratif et social. Par exemple, il souhaiterait que « les plateformes prennent en charge financièrement les formations des indépendants, les assurances complémentaires (type AT/MP), et les frais de dossiers VAE (validation des acquis de l’expérience) pour les métiers assujettis à la VAE, et enfin que soit reprécisé les droits constitutionnels de grève qui feraient que les indépendants pourraient être syndiqués et faire valoir leurs droits ».

Vivre avec l’ubérisation

Le secteur de l’artisanat a tout de même entamé des initiatives. Par exemple les coopératives artisanales avec la démarche Artipôle de l’Orcab qui fédère les coopératives d’achat ou encore la plate-forme Bati-Devis actuellement en test dans quelques départements.

A l’heure actuelle, l’ubérisation est en marche et n’est pas prête à faire demi-tour, il est donc important de la considérer, voire de s’en emparer.

Cependant, le phénomène agit doucement dans le secteur du bâtiment avec des paniers moyens encore très bas (entre 100 et 1000€ selon l’Observatoire de l’ubérisation). Mais l’émergence de projets de grosses entreprises laisse entrevoir une évolution.

 

Article rédigé par ALTEREA

D'autres actualités sur www.alterea.fr

Partager :