LafargeHolcim awards : distinction internationale pour l’EAC

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1449 Dernière modification le 28/06/2016 - 10:47
LafargeHolcim awards : distinction internationale  pour l’EAC

Jamal Hajji, Mahmoud Mohammed et Najib Abdellaoui de l’Ecole d’architecture de Casablanca ont remporté le 3e prix dans la compétition LafargeHolcim Forum student poster à Détroit, Etats Unis, pour le projet « Dépollution des tanneries de Fès ». Le prix leur a été décerné par Rolf Soiron, président du conseil d’administration de la Fondation LafargeHolcim et Maria Atkinson, membre du conseil d’administration de la Fondation LafargeHolcim.

Le projet de restructuration de la gestion des eaux, au sein de la tannerie Chouara rentre dans le cadre d’un prolongement des projets de restauration engagés par l’ADER. Il présente une solution pour une séparation des déchets solides et liquides, puis une dépollution des eaux et le recyclage des déchets solides. Le concept présenté intègre un ensemble de procédés et techniques assurant une économie de la consommation des eaux, une protection des ressources, ainsi qu’un traitement des eaux pour réduire l’impact négatif de la tannerie sur l’environnement. Le projet intègre une réflexion sur le circuit touristique de la tannerie via la multiplication des points de contrôle des eaux, le recyclage des eaux par une filtration naturelle en trois phases, la canalisation des eaux vers la station de traitement des eaux à Ain Noqbi, ainsi que la dépollution finale via la station de traitement Ain Noqbi.
Une étude récente a estimé les pertes économiques annuelles liées à la pollution du Sebou, à plus de 500 millions de dirhams.


La pollution extrême de l’Oued Fès


La tannerie est une des activités les plus polluantes de la ville de Fès. Déversant l’ensemble des eaux polluées dans l’oued Fès, l’impact environnemental néfaste de cette activité atteint oued Sebou, milieu récepteur final de l’ensemble des eaux polluées de la capitale spirituelle. Cet oued est considéré comme le plus pollué à l’échelle nationale, avec 28% de la pollution totale, dont 40% est générée par le sous bassin de la ville de Fès.


La tannerie, une activité économique majeure.


Cependant, la tannerie traditionnelle marocaine est un des métiers ancestraux à haute valeur patrimoniale et culturelle. Celle de Chouara, la plus grande de la médina de Fès, s’étale sur une surface de 7200 m² dont 4000 m² couvertes. Elle est composée de 1200 bassins, 193 ateliers, 419 artisans. Dans l’ensemble des trois tanneries de la ville, on compte plus de 900 artisans. Ce métier présente donc une valeur sociale et économique considérable. Sur le plan touristique également la tannerie est un élément très attractif. Parmi les nombreux éléments visités dans le parcours de la Médina figure les tanneries traditionnelles, uniques dans le monde entier. Néanmoins 90% des visites de tanneries ce font à la tannerie Chouara, la plus grande des trois tanneries, toutes toujours actives.
Objectif du projet : réhabiliter la tannerie traditionnelle
L’un des principaux objectifs de ce projet est de conserver la tannerie traditionnelle, mais également de la valoriser. Conserver cette activité est aussi protéger la stabilité de nombreuses familles. L’amélioration des conditions de travail et le traitement de la pollution liquide et solide, afin d’assurer de meilleurs conditions de travail, mais aussi une meilleure qualité environnementale au niveau de la ville et de la région.


La rédaction 

Paru dans CDM Chantiers du Maroc n° 139 – Mai 2016

LafargeHolcim Awards - distinction de l'Ecole d'Architecture de Casablance

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