Ecoquartiers : les certifications vont-elles devenir le standard des acteurs?

2014 Dernière modification le 14/12/2016 - 17:52
Ecoquartiers : les certifications vont-elles devenir le standard des acteurs?

L’Association HQE - France GBC publie une étude comparative des certifications internationales à l’échelle quartier sur les certifications internationales à l’échelle quartier les plus connues et répandues en Europe. Cette étude est une production collaborative réalisée avec le concours des  adhérents de l’Association.

Dans un contexte de crise environnementale et économique, de fracture sociale, d’urgence climatique, et d’urbanisation galopante, les acteurs de la production de la ville doivent relever le défi d’un changement de paradigme. C’est pourquoi les certifications environnementales qui se sont développées, depuis une quinzaine d’années, dans le secteur de la construction à travers le monde, se sont emparées de la question afin d’accélérer la transformation des pratiques de l’aménagement opérationnel.

A travers leurs applications à l’échelle des quartiers, ces certifications proposent de faire évoluer la manière de concevoir et de conduire les opérations d’aménagement dans une perspective de développement durable pour répondre à la qualité de vie, au développement économique local et au respect de l’environnement.  

L’objectif de cette étude est de contribuer à l’information des professionnels sur les systèmes existants et de positionner HQE Urban Planning and Development,  face à BREEAM for Communities, à DGNB Urban Districts et à LEED Neighborhood Development, en comparant les exigences techniques et les processus de certification.

Les résultats de cette étude démontrent que les quatre systèmes ont des fonctionnements distincts tout en traitant de thématiques environnementales, techniques, sociales et économiques relativement proches mais dont les poids relatifs divergent sensiblement.

D’un point de vue thématique d’abord, certaines tendances se dégagent, telles que l’attention portée à l’intégration territoriale et à l’inclusion sociale – composante forte de l’approche thématique développée par HQE. Ou encore LEED qui apparaît uniquement axé sur les préoccupations environnementales, là où les autres systèmes présentent davantage d’équilibre entre les trois piliers du développement durable.

Par ailleurs, si chaque système de certification a sa propre stratégie d’adaptation au contexte local dans lequel il s’inscrit, HQE est le plus opérationel et exigent sur les questions de conduite de projet, de participation et de gouvernance. Le système français pose la question du comment avant d’adresser celle du quoi ce qui en fait le moins prescriptif sur les réponses à mettre en œuvre.

D’un point de vue des processus de certification, HQE est en effet la plus originale. Proposant une vision intégrée et cohérente qui s’appuie sur une approche managériale visant à mobiliser tous les acteurs concernés par une opération d’aménagement, elle favorise les études amont et l’innovation et apparaît comme la plus adaptable. Autre spécificité, elle est une certification par tierce partie indépendante qui intervient à récurrence annuelle.

Enfin, d’un point de vue déploiement, si LEED est la plus ancienne et la plus répandue à travers le monde, HQE est la première des certifications d'origine européenne en nombre d’opérations, notamment en France, au Maroc et au Brésil.

Nul doute que ces standards rayonnent au-delà des seules opérations certifiées et que nombres d’acteurs s’appuient sur ces derniers pour apréhender les enjeux de l’aménagement durable dans leurs pratiques.

Télécharger l'étude comparative

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