Eco-quartier sans surcoût : la démonstration de Palaiseau

La qualité écologique et esthétique d’un éco-quartier peut s’obtenir sans surcoût et avec l’adhésion des copropriétaires : l’agence de Paysage Phytoresore en apporte la démonstration à Palaiseau (Essonne), après la livraison de 2500 logements sur 22 hectares.

Les noues en eau, au pied des immeubles du quartier Camille Claudel de Palaiseau, contrastent avantageusement avec l’image fréquente de ce mode de gestion des eaux pluviales : celle de fossés abandonnés, presque toujours secs. Plus étonnant encore : fin octobre, l’association syndicale libre des copropriétaires s’est engagée à entretenir les plantations denses et amphibies qui décorent ces réseaux. Cette adhésion ne surprend guère Thierry Jacquet, président de Phytorestore, mandataire de la maîtrise d’œuvre de la Zone d’aménagement concertée (Zac) titulaire, depuis 2010, du label « nouveau quartier urbain » décerné par la région Ile-de-France : « Les copropriétaires considèrent spontanément que le pied d’immeuble leur appartient ».

La bataille des noues

Concluant du triple point de vue du traitement de l’eau, de l’esthétique du quartier et de la gestion des espaces extérieurs, ce résultat n’a pas coulé de source : « Une vraie guerre nous a opposés aux quatre promoteurs et à leurs architectes qui luttaient contre les noues », témoigne l’urbaniste paysagiste, qui a conçu le projet dans le cadre défini en amont par Cantal Dupart, auteur des études de programmations commandées par l’aménageur Scientipole Aménagement. La cohérence globale de sa vision et sa compétence technique l’ont emporté sur les logiques propres à chacun des cinq bureaux d’études et aux 14 architectes mobilisés par Nexity, Bouygues Immobilier, Eiffage Immobilier et Kaufman & Broad.

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© phytorestore - L'écoquartier Camille Claudel prouve la capacité du paysagiste concepteur Phytorestore à tenir des objectifs esthétiques et techniques, associant l'économie foncière, la prévention des crues et la performance énergétique.

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