Deux machines pour imprimer du béton
Plusieurs projets visent à rendre les procédés d'impression de béton moins coûteux et plus rapides. Certains sont proches de la commercialisation.
L'intérêt de l'impression 3D de béton est évident notamment en termes de réduction des coûts de production et de liberté de conception. Mais en raison de l'ampleur des investissements nécessaires, les applications pratiques sont encore peu développées.
Plusieurs projets sont en cours, mais les procédés restent coûteux, lents et loin de la commercialisation.
Pour dépasser ces obstacles, la firme CyBe Additive Industries (NL), fondée en 2013, a développé un prototype d'imprimante sur base d'un bras robotisé, plutôt qu'un portique encombrant XYZ.
Le bras de robot dispose d'une extension de 3.15 m dans toutes les directions. Il extrude un "filament" de mortier spécialement conçu à une vitesse de 175 mm par seconde.
Un mur de 3800 mm x 400 mm x 1230 mm (XYZ) imprimé à raison de 160 mm/s avec des couches de 30 mm est construit en une demi-heure et durcit peu après.
La tête d'impression est de 30 mm x 30 mm mais plusieurs têtes peuvent être utilisées, ce qui donne des vitesses d'extrusion de 10 mm à 4000 mm par seconde et des épaisseurs de couche différentes.
L'entreprise travaille à la mise au point d'une tête qui pourrait imprimer des couches de béton de 5 mm seulement.
Le mortier peut former des structures autoportantes en quelques minutes tandis que le processus d'hydratation est terminé en 24 heures, ce qui permet d'accélérer considérablement la vitesse de construction.
Du point de vue environnemental, ce mortier aurait l'avantage d'être réutilisable et de produire 32% de CO2 en moins qu'un béton classique.
En partenariat avec l'Université d'Eindhoven, l'entreprise poursuit le développement de la machine et étudie son intérêt dans la fabrication de produits de béton complexes tels que des systèmes d'égouttage.
L'imprimante de la firme solvène BetAbram est proche de la commercialisation. Elle existe en trois variantes, de 12 000 à 32 000 €. La plus petite a un volume de 2000 mm x 3000 mm x 4000 mm et pèse 180 kg à 200 kg, la suivante imprime sur 2000 mm x 6000 mm x 12000 mm et pèse 200 kg à 400 kg et la plus grande machine travaille sur 2000 mm x 9000 mm x 16000 mm.
Ces imprimantes extrudent des couches de 25 cm, mais il faut attendre 4-5 heures entre les couches.
Source : Techniline
Article publié sur Construction21 Belgique