Conférence ouverte du professeur Chris Kennedy sur le métabolisme urbain

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1429 Dernière modification le 09/07/2015 - 09:38
Conférence ouverte du professeur Chris Kennedy sur le métabolisme urbain

Le réseau AgorACV et la chaire génie civil éco-construction accueillent le professeur Chris Kennedy, de l'Université de Toronto.

Il donnera une conférence (en anglais) à 10h, à l'IUT de Saint-Nazaire (58 rue Michel Ange), bâtiment 17, 2ème étage.

La conférence portera sur le métabolisme urbain et la présentation du réseau International Society for Industrial Ecology.


Chris KENNEDY

Chris Kennedy est professeur de génie civil à l’Université de Toronto. Ses recherches portent sur l’application des principes de l’écologie industrielle à la conception des infrastructures urbaines, incluant l’étude du métabolisme urbain et ses interactions avec la pénurie globale des ressources et les pressions sur l’environnement.

Il est notamment l’auteur de The Evolution of Great World Cities: Urban Wealth and Economic Growth (L’évolution des grandes villes du monde: richesse urbaine et croissance économique).

En 2011/12, il était mandate à l’OCDE pour travailler sur les villes, la croissance verte et les politiques d’encouragement aux investissements bas carbone. Chris Kennedy est professeur invité aux Universités d’Oxford et ETH Zürich.

Il est actuellement le président de la société international pour l’écologie industrielle (ISIE).


M : [email protected] 

 

Ecology à l’interface: métabolisme des mégalopoles

Une équipe de 28 chercheurs de 19 pays a conduit la première étude sur la compréhension des flux d’énergies et de matériaux sur les 27 plus grandes villes du monde. Synthétiquement, ces 27 mégalopoles représentent l’habitat de 6,7% de la population globale, mais produisent 12,6% des déchets solides globaux, consomment 9,9% du carburant global et 9,3% de l’électricité mondiale. Onze de ces mégalopoles (New York, Tokyo, Moscou, Séoul, Los Angeles, Shanghai, Guangzhou, Osaka, Téhéran, Mexico et Londres) consomment plus de 1 million GJ/an. Les rapports entre les villes les plus et moins consommatrices par habitant sont de 28 pour la consommation d’énergie, 23 pour la consommation d’eau, 19 pour la production de déchets, 35 pour la consommation d’acier et 6 pour la consommation de ciment.

Beaucoup de mégalopoles consomment des ressources en dessous du niveau standard de vie des citoyens. Les différences de flux des mégalopoles sont influencés par le climat, la forme urbaine, l’activité économique et des effets d’échelles. Les mégalopoles de plus faible densité ont une surface construite plus élevée par habitant, qui génère une plus grande consommation d’électricité par habitant. La plupart des mégalopoles ont une population qui croît rapidement mais la croissance de leur consommation d’énergie l’est plus encore.

Vers les défis globaux: 25 ans d’écologie industrielle

Les écologistes industriels ont réalisé des analyses scientifiques rigoureuses des défis de la planète en termes de ressources et pressions sur l’environnement depuis 25 ans.

L’écologie industrielle, c’est en résumé, l’étude des flux d’énergie et de matières, ainsi que leurs impacts sur l’environnement, au sein de systèmes socio-industriels.

Elle est issue de plusieurs influences dans les années 1970-80. Les premiers travaux étaient centrés sur les parcs éco-industriels, la dématérialisation dans le secteur des services, et le métabolisme industriel. Son champ s’est élargi à des questions autour de la compréhension de la soutenabilité globale.

Les écologistes industriels ont développé et étendu les méthodes d’analyses de flux de matières et d’analyse de cycle de vie, pour proposer des moyens de réduire les impacts environnementaux de systèmes à de multiples échelles. Ces échelles vont du produits et procédés, aux infrastructures urbaines, aux secteurs industriels ou encore à l’économie globale.

L’écologie industrielle développe des connaissances à l’intersection entre l’ingénierie et le monde naturel, et contribue à créer les industries vertes et les emploi de demain.

Une nouvelle publication Rising to Global Challenges: 25 Years of Industrial Ecology décrit les retombées et réalisations dans ce domaine. Les écologistes industriels ont contribué à écrire les principes fondateurs des normes ISO sur l’Analyse de Cycle de Vie, et ont étendu les modèles économiques input-output à l’environnement, pour évaluer les impacts environnementaux de à l’échelle de l’économie. Les approches normatives utilisées par les indicateurs environnementaux de l’OCDE ont été largement développées par les écologistes industriels. Huit membres du Panel International des Ressources des Nations-Unies sont des membres de l’ISIE, produisant des rapports clés sur des thèmes tels que le découplage entre les consommations de ressources (métaux, biocarburants, utilisation d’espace…) et impacts environnementaux de la production et de la consommation. En matière de changement climatiques, de nombreux membres de l’ISIE ont contribué à la rédaction de divers chapitres du 5ème rapport du GIEC paru en 2014. De nouvelles approches normatives pour l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre pour les villes, ont également été largement développées au sein du champ de l’écologie industrielle.

La recherche dans ce domaine explose avec des financements substantiels de nombreux pays dont entre autres l’Australie, la Chine, le Japon, la Corée, l’Autriche, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède ou les Etats-Unis. a, Norway, the Netherlands, Sweden and the United States, amongst others. La tâche principale à venir est maintenant de traduire cette gigantesque quantité de connaissance et d’expérience générée depuis 25 ans, en programme d’éducation en Ecologie Industrielle.

Vidéo en anglais :

 

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IUT SAINT NAZAIRE, 58 rue Michel Ange, Saint-Nazaire
21/07 - 21/07/2015
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