Ceebios : s’inspirer de la nature pour innover durablement

5463 Dernière modification le 11/05/2017 - 10:35
Ceebios : s’inspirer de la nature pour innover durablement

A l’occasion de l’annonce des 14 nouveaux lauréats de l’appel à projets « sites pilotes pour la reconquête de la biodiversité », le 4 mai 2017, au Ministère de l’Environnement, plusieurs porteurs de projet, soutenus par le ministère, ont témoigné. Parmi eux, Kalina Raskin, directrice générale du Ceebios, le centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis qui nous explique les principes du biomimétisme et ses apports possibles dans le monde de l'innovation.

Le biomimétisme : s'inspirer du vivant

Promu dans la stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable, le biomimétisme est une démarche consistant à « aller chercher [son] inspiration, pour une innovation durable, dans la nature, où l’on trouve des stratégies à la fois performantes, efficientes et résilientes". En 2012, le ministère de l'Environnement a publié la première étude sur le potentiel du biomimétisme pour une économie verte en France, mettant en avant les opportunités principales de développement national sur :

  • la photosynthèse artificielle, ou comment produire de l’énergie comme des plantes
  • la fabrication d’éco-matériaux performants bio-inspirés
  • la chimie douce bio-inspirée
  • l'agriculture éco-mimétique

« La biodiversité est un de nos principaux atouts pour répondre aux enjeux de demain » (Kalina. Raskin)

L' ouverture du CEEBIOS (Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme de Senlis) en 2015, qui accueille déjà ses premières entreprises sur le site, est une initiative inédite. Ce centre se positionne en structure d’intérêt général, visant à catalyser la richesse des compétences nationales du monde académique, de l’enseignement et de la R&D industrielle autour de 5 axes :

  • fédérer le réseau de compétences en biomimétisme, puisque près de 170 laboratoires et plus de 80 entreprises sont aujourd’hui investies dans la démarche.
  • accompagner les projets innovants sur des questions à fort enjeu sociétal : éco-matériaux innovants, chimie verte, gestion de l’énergie et de l’eau, économie circulaire et nouveaux modèles agricoles.
  • accompagner le développement de formations facilitant la transdisciplinarité et en particulier le transfert de connaissance de la biologie vers d’autres disciplines.
  • communiquer, influencer pour permettre une large diffusion de l’approche
  • être un lieu de démonstration et, à terme, un lieu de rencontres privilégié réunissant la recherche, la formation, le secteur économique et un espace de conférences.

Grâce au soutien apporté par le ministère depuis la naissance du projet,ce centre unique sur le territoire national, permet à la France d’être pionnière « dans l’intégration  du biomimétisme pour l’innovation responsable » (K. Raskin). Le CEEBIOS travaille notamment avec ses adhérents sur la question de l’Habitat régénératif comme, par exemple, la conception d'enveloppes multifonctionnelles pour l’habitat ou des éco-matériaux : couleurs, résistance mécanique.

Sensibiliser les régions à la bio-inspiration : « une initiative remarquable » (K. Raskin)

Le ministère de l’Environnement accompagne le Ceebios depuis mars 2017 avec pour objectif de sensibiliser et accompagner les régions dans l’intégration de la bio-inspiration dans leur stratégie régionale, c’est notamment le cas dans les régions Nouvelle Aquitaine, Auvergne -Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Hauts- de France.

Par cet accompagnement, le ministère contribue à :

  • organiser et soutenir des colloques scientifiques et des manifestations grand public.
  • soutenir les activités de coordination recherche-industrie du centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis (Ceebios).
  • participer et soutenir des travaux de normalisation internationale sur la biomimétique.
  • financer des études à caractère scientifique ou stratégique
  • apporter un concours financier et valoriser des travaux de doctorat.
  • donner de la visibilité à certaines recherches.

Article publié sur MEDDE
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