Vers une gestion écologique des cimetières en Wallonie

pages:newchild
  • /
  •  friendlytime:the 31-03-2016
  • /
  • 1421

Télécharger la brochure en pdf

Préambule

Les réglementations imposant l’abandon des produits phytosanitaires dans l’espace public touchent forcément les cimetières et ceci ne manque pas de soulever des réactions auprès des gestionnaires locaux. Patrimoine culturel, paysager et naturel, les cimetières sont des espaces particulièrement intéressants en termes de gestion. En effet, force est de constater qu’au sein des aires sépulcrales se retrouvent l’ensemble des éléments de l’urbanisme des vivants. La gestion des voiries, des déchets, des mitoyennetés ou entretombes, des accessibilités des personnes à mobilité réduite, des pollutions ou des friches, ou encore la gestion des espèces invasives, sont autant de thématiques d’application à ces espaces.

Or, dans une période où les communes sont confrontées à des difficultés économiques majeures, où le personnel affecté aux cimetières est partout restreint, l’abandon des produits phytosanitaires est un défi qu’il convient de relever brillamment.

Ces mesures devront s’accompagner d’une communication à la hauteur des enjeux qu’elles ciblent. Cette communication de fond aura tout autant à déjouer les légendes urbaines, d’une part, que, d’autre part, à entendre les arguments de terrain qu’on lui oppose, et ce afin d’élaborer des réponses simples, claires et, surtout efficaces.

Aujourd’hui, nombre de communes envisagent déjà des allées engazonnées, des tapis de plantations vivaces entre les sépultures, l’implantation de prés fleuris dans des zones à forte concentration de patrimoine ancien, voire l’installation d’un tapis végétal dans des zones en entretien communal (parcelles d’honneur, parcelle des Etoiles, aires de dispersion, etc.). Que l’on comprenne qu’au delà de l’esthétique, ces options témoignent d’une volonté, par une approche naturelle, de réduction des contraintes et des coûts d’entretien.

Le gestionnaire public est à la croisée des chemins. Ne pouvant faire demi-tour, il n’a d’autre choix que de désherber ses cimetières ou les faire évoluer en espaces verts, sans altérer leur fonction première. Loin de considérer la seconde option comme une contrainte, ce guide technique a pour ambition de faire prendre conscience qu’il s’agit d’une opportunité pour les communes d’améliorer le cadre de vie de leurs citoyens, tout en conservant l’âme de ces lieux de recueillement.

Brieuc QUÉVY - Directeur général - Direction générale de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement

pages:history

pages:more